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une huitième vague d’ampleur modérée


Cette photo prise le 13 mars 2022 montre un autocollant indiquant « Le port du masque est obligatoire » sur la porte d’un magasin à Paris.

En pleine huitième vague de Covid-19, avec 51 800 nouvelles contaminations par jour, en hausse de 24 % par rapport à la semaine précédente, les propos de Brigitte Autran, la présidente du nouveau comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires (Covars), ne sont pas passés inaperçus. Interrogée mardi 4 octobre, sur RMC, sur un possible retour du port du masque obligatoire dans certains lieux, l’immunologiste a répondu : « Le Covars étudie ce point avec différents modèles. L’ensemble des pays européens, les Etats-Unis, l’Amérique du Nord étudient également ce point. »

« Oui, c’est à l’étude, confirme quelques heures plus tard le ministre de la santé, François Braun, sur RTL. Recommander le masque à nos concitoyens lorsqu’ils sont dans des lieux un peu bondés, c’est tout à fait normal que ce soit dans les réflexions actuelles de ce conseil. » Mais le gouvernement semble surtout miser sur la sagesse des Français. « Je veux faire confiance aux Français, je veux [qu’ils] reprennent les gestes barrières », indique également le ministre. Tout en ajoutant : « Mon rôle est de protéger nos concitoyens et de protéger les plus fragiles. Donc, je ne m’interdis rien. »

« Je souhaite rétablir la vérité sur mes propos, tient à préciser Brigitte Autran, sollicitée par Le Monde. Oui, il faut porter le masque maintenant que l’épidémie remonte. En revanche, l’obligation du port du masque, nous y réfléchirons si l’épidémie devient hors de contrôle ou si un variant très alarmant arrive. Pour l’heure, ce n’est pas d’actualité. Nous disposons d’armes pour combattre cette épidémie, comme les masques et les vaccins. A condition, bien sûr, de les utiliser. »

« Imposer le port du masque »

Tout l’enjeu est là. « Si l’on recommande une mesure, c’est qu’on la juge utile, relève Mahmoud Zureik, professeur d’épidémiologie et de santé publique à l’université de Versailles-Saint-Quentin (Yvelines). Or dans les transports en commun, moins de 10 % des gens portent un masque. » Une perte de chance pour ces personnes et celles en face d’elles.

Les porteurs de masque sont même « moins de 5 % dans les longs trajets en train, renchérit Antoine Flahault, directeur de l’Institut de santé globale à Genève. On voit que la seule recommandation des experts montre ses limites. Les politiques doivent parfois monter au créneau. »

Dans le contexte d’une reprise épidémique, « imposer le port du masque dans certains lieux (transports, lieux fermés et mal ventilés…) serait un retour à la raison, estime Mahmoud Zureik. D’autant qu’avec l’arrivée de la mauvaise saison, la population vivra davantage dans des lieux fermés et que cette mesure réduirait aussi la diffusion de la grippe et des autres virus respiratoires. » Un bénéfice non négligeable, susceptible d’alléger la pression sur un hôpital et un système de santé déjà très fatigués.

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Written by Stephanie

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