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pour la CGT, la réquisition des travailleurs est « illégale »

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Devant la raffinerie de TotalEnergies à La Mede (Bouches-du-Rhône), le 11 octobre 2022.

La riposte a été presque immédiate. Trois heures après l’annonce, par la première ministre Elisabeth Borne, de la réquisition de certains salariés d’Esso-Exxonmobil, la direction nationale de la CGT a diffusé, mardi 11 octobre, un communiqué au canon. « Le gouvernement fait le choix de la violence », écrit-elle dans ce texte, qui dénonce « une attaque inadmissible » contre le droit de grève. Tout en appelant l’ensemble de ses organisations à « soutenir massivement » les personnels des raffineries, la centrale indique qu’elle suspend sa participation à toutes les réunions « avec le gouvernement et le patronat », ce qui entraîne – entre autres – l’annulation de son rendez-vous, mercredi en fin d’après-midi, au ministère du travail sur la réforme des retraites. A ce stade, le syndicat choisit clairement d’élever le rapport de forces, pour reprendre une formule fréquemment employée par les militants.

Ce positionnement ne constitue nullement une surprise. Peu avant la décision de l’exécutif, Emmanuel Lépine, le secrétaire général de la fédération des industries chimiques de la CGT, avait déclaré que « ce serait la guerre » si les services de l’Etat ordonnaient aux travailleurs en lutte de reprendre leur activité pour lever les blocages de sites. Une rhétorique musclée, qui n’a rien d’exceptionnel, d’après Philippe Martinez, le numéro un de la CGT à l’échelon confédéral : « Il s’agit d’un langage usuel, qu’on entend dans tous les conflits », justifie-t-il.

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Pour le responsable syndical, l’arbitrage de Mme Borne « montre la conception de la concertation et du dialogue social du gouvernement et du président de la République ». « Elle a changé, effectivement, mais en pire ! », ironise-t-il, en martelant que « le droit de grève doit être respecté ». Si le pouvoir en place « envoie la force publique, c’est de la provocation et ça risque de mal se passer », met-il en garde.

Le précédent de 2010

M. Martinez tient à rappeler que « la France avait été condamnée par l’Organisation internationale du travail » (OIT) pour avoir réquisitionné des équipes de la raffinerie de Grandpuits (Seine-et-Marne) et d’un établissement de stockage pétrolier à Gargenville (Yvelines), où un mouvement social avait éclaté en 2010. Le dirigeant de la CGT fait allusion à une décision rendue, il y a onze ans, par l’OIT, qui s’était soldée par une « recommandation ». Elle avait « demand[é] » aux autorités françaises « de privilégier à l’avenir (…) la participation des organisations de travailleurs et d’employeurs », face à la « paralysie d’un service non essentiel (…), qui justifierait l’imposition d’un service minimum de fonctionnement ». L’OIT avait également invité à ne pas imposer de mesures par « voie unilatérale », dans de telles situations.

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Written by Stephanie

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