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Santé publique France craint une pression sur les services de pédiatrie



Actuellement, on voit “clairement une augmentation des indicateurs épidémiologiques” et “une hausse des hospitalisations”, alerte Santé Publique France.

L’épidémie de bronchiolite a commencé cette année comme l’an dernier de manière précoce, et s’il est impossible pour le moment de prévoir son évolution, “il faut s’attendre à un impact sur les services de pédiatrie”, a prévenu vendredi Santé publique France (SPF).

Une épidémie de cette maladie respiratoire qui touche les bébés et peut parfois les conduire à l’hôpital, est désormais en cours dans quatre régions françaises et apparaît à l’horizon dans dix autres, avaient indiqué mercredi les autorités sanitaires.

“Ce qu’on voit actuellement est clairement une augmentation des indicateurs épidémiologiques, une hausse des hospitalisations”, a indiqué Sophie Vaux, de Santé publique France, lors d’un point presse vendredi. Pour la suite, “on va rester très prudents en raison de la circulation du Covid-19 et de la compétition potentielle” des deux virus, a-t-elle ajouté.

Il faut néanmoins “s’attendre à un impact sur les services de pédiatrie”, a-t-elle dit, mettant l’accent sur l’importance des gestes barrières pour limiter la circulation du virus.

Des enfants dans un état “beaucoup plus grave qu’il y a une semaine”

Sur le terrain, les soignants tiennent un discours semblable, dans un contexte persistant de manque de personnel à l’hôpital. “Je ne dirais pas qu’on est en train de craquer pour l’instant, mais on sent que ça commence à grimper”, a témoigné auprès de l’AFP Noëlla Manquin, infirmière puéricultrice à l’hôpital parisien Robert-Debré.

“On a des enfants qui arrivent et qui sont (dans un état, ndlr) beaucoup plus grave qu’il y a une semaine: on va les garder beaucoup plus longtemps aux urgences”, a-t-elle détaillé. “Ils sont de plus en plus petits, aussi: ça va de quelques jours à deux ou trois mois”.

En temps normal, l’épidémie de bronchiolite suit le même schéma saisonnier d’une année sur l’autre: elle démarre entre fin octobre et mi-novembre, atteint un pic en décembre, se termine fin janvier voire fin février. Mais cette temporalité a été affectée depuis le Covid-19, dans de nombreux pays.

L’épidémie 2020-2021 a été beaucoup plus tardive, avec un début mi-février 2021, et a eu un impact moindre qu’habituellement. À l’inverse, l’épidémie 2021-2022 a été plus précoce, dans un contexte de fin des confinements: elle a démarré début octobre et eu un impact sur l’ensemble de la saison plus important que d’ordinaire.

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Written by Barbara

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