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Comment le glacial Microsoft a changé de visage

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Depuis 31 ans, Chris Capossela vit au rythme de Microsoft. De l’écriture des discours de Bill Gates à la culture empathique prônée par Satya Nadella, il revient sur le nouveau visage pris par le géant informatique.

Mercredi 12 ocotbre, Microsoft tenait sa conférence automnale pour présenter ses nouveaux ordinateurs et tablettes Surface. Une présentation animée par Panos Panay pour montrer la puissance des appareils maison et la force de Windows 11. Depuis quelques années, l’entreprise a repris du poil de la bête et ne cache plus ses ambitions. N’en a plus honte non plus, serait-on tenté de dire tant elle a souvent joué le trop-plein d’humilité par le passé.

La crise sanitaire lui a pourtant été salutaire avec du temps d’écran et de travail à la maison en nette hausse, le besoin de se rééquiper et d’avoir les outils pour travailler comme se divertir. Mais ne lui dites pas que cela a été bénéfique.

“La pandémie a changé les choses de façon marginale”, avance à Tech&Co Chris Capossela, responsable marketing et vice-président en charge des activités grand public chez Microsoft. “Ce sont nos usages qui ont évolué. La pandémie a simplement accéléré les choses et il fallait s’adapter.”

S’adapter, la clé du succès

L’adaptation, c’est le maître-mot de Microsoft depuis toujours selon lui. Entreprise de logiciel initialement (le Soft de Micro Soft, le premier nom), elle a su évoluer pour proposer aujourd’hui des applications, des systèmes d’exploitation, des serveurs puissants, mais aussi des ordinateurs portables ou tout-en-un, des tablettes tactiles capables de devenir des PC, et même des écouteurs et accessoires divers.

Chris Capossela parcourt les travées de Microsoft depuis plus de 30 ans.
Chris Capossela parcourt les travées de Microsoft depuis plus de 30 ans. © Brian Smale / Microsoft

“Je trouve ça formidable que nous ayons un écosystème aussi ouvert et que Windows puisse fonctionner sur une telle variété de matériels”, se félicite Chris Capossela, évoquant également les multiples constructeurs partenaires. “C’est un défi constant de s’assurer que cela est possible. J’adore le fait que chacun puisse concevoir l’ordinateur qu’il souhaite, avec les éléments qu’il veut et que le tout fonctionne pour concevoir son expérience propre. Vous ne pouvez tout simplement pas le faire avec un Mac, un iPad ou un iPhone”.

“Apple a ses avantages, nous avons les nôtres. Et je pense que le monde a intérêt à avoir les deux propositions” assure-t-il.

Encore plus quand les deux ténors trouvent des terrains d’entente pour que les applications de l’un (Word, PowerPoint, Excel, etc.) aillent chez l’autre et inversement (iCloud Photos, Apple TV et Apple Music arrivent sur le Microsoft Store).

Des discours de Bill Gates à l’empathie de Satya Nadella

Voilà 31 ans qu’il parcourt les couloirs du campus de Redmond. En trois décennies, Chris Capossela en a connu des changements, des évolutions, des revirements, aussi bien en interne que dans le monde technologique extérieur. Pour lui, c’est d’ailleurs la culture d’entreprise qui a le plus évolué depuis ses débuts sous Bill Gates jusqu’à l’ère Satya Nadella, l’actuel directeur général. “Nous sommes devenus une entreprise beaucoup plus centrée sur le client que nous ne l’étions”, reconnaît le quinquagénaire.

Bill Gates, ancien PDG de Microsoft, lors d'un discours prononcé en 1999.
Bill Gates, ancien PDG de Microsoft, lors d’un discours prononcé en 1999. © JEFF CHRISTENSEN / AFP

Et il a travaillé de manière très proche avec l’un comme l’autre pour en attester. “Peu après mon arrivée, je me suis retrouvé à écrire les discours de Bill Gates. J’ai parcouru le monde à ses côtés et je l’ai côtoyé de près”.

“Bill est sans doute l’une des personnes les plus curieuses que j’ai jamais rencontrées avec Satya. Ils veulent toujours apprendre et savoir” souligne-t-il.

Si les hommes sont de véritables leaders selon lui, ils l’ont fait de façon différente. “Il y avait une culture d’entreprise avant, mais l’influence de Satya se ressent sur ce point. Il a mis l’accent sur la culture de la curiosité et la volonté de résoudre les vrais problèmes des utilisateurs. Bill se concentrait moins sur les relations interpersonnelles et était davantage porté sur les progrès de Microsoft dans le monde, sur l’innovation. Satya a apporté un sentiment d’empathie vraiment particulier et une culture de travail en équipe. Il dirige ainsi et c’est assez unique pour un CEO.”

Pour lui, c’est sans doute ce qui a fait le plus grandir Microsoft ces dernières années: le leadership de son patron a influé dans tous les départements de l’entreprise et favorisé une “collaboration interfonctionnelle” entre les équipes. “Empathie, orientation client, travail d’équipes: ce sont ses trois valeurs les plus importantes”, ajoute-t-il avec une grande admiration qu’il estime ne pas être le seul à vouer à Satya Nadella.

Accessibilité et inclusivité

Et cette empathie portée par Nadella, ce souci de mettre l’utilisateur au centre de tout, se ressent dans la conception aussi bien de Windows que des produits, mais aussi des valeurs. Il a ainsi fait de l’accessibilité un mot central dans les esprits. Chaque innovation porte son lot de fonctions, d’accessoires et autres manipulations qui doivent être possibles par le plus grand nombre de personnes. C’est ainsi que l’entreprise déploie tout au long de l’année des souris, claviers, étiquettes ou bien joysticks compatibles avec ses appareils et ceux de ses partenaires.

Microsoft a une gamme entière d'accessoires destinées aux personnes souffrant de handicaps divers.
Microsoft a une gamme entière d’accessoires destinées aux personnes souffrant de handicaps divers. © Microsoft

“Déjà Bill Gates insistait pour que le style graphique de l’interface utilisateur de Windows fonctionne pour les personnes aveugles”, rappelle Chris Capossela. “Nous avons travaillé très tôt pour que cela fonctionne. Mais Satya a mis l’accessibilité et l’inclusivité au premier plan en demandant que chaque personne, chaque entreprise de la planète ait les moyens d’en faire plus.” Les sous-titrages en direct même dans les appels vidéo, les améliorations visuelles, une manette adaptative Xbox pour tous les handicaps ou encore la possibilité d’attraper facilement ses appareils: Microsoft est à la pointe de l’accessibilité et ses avancées saluées de tous.

Un pilier de Microsoft qui a commencé… sur Mac

Et dire que, fraîchement diplômé de l’université de Harvard, Chris Capossela a obtenu son premier emploi chez Microsoft, alors qu’il était un utilisateur… de Mac. “J’utilisais un Mac à la fac, j’avais un Mac”, sourit-il. “Quand j’ai rejoint Microsoft, il y avait ce truc qui s’appelait Windows 3.0 et personne n’était encore au courant. Je me suis dit: ‘Waouh, c’est différent!’ J’ai acheté ça à mon père pour le restaurant familial, il n’y avait pas d’interface à l’époque, c’était juste du DOS, du caractère tapé.” Depuis, Windows a grandement évolué, lui aussi, reconnaît-il. Au point de devenir incontournable pour plus d’un milliard de personnes dans le monde.

Satya Nadella, le PDG de Microsoft lors d'un sommet en Inde.
Satya Nadella, le PDG de Microsoft lors d’un sommet en Inde. © Manjunath Kiran / AFP

Le nouveau visage plus ouvert, plus en accord avec son époque, de Microsoft, il entend bien en voir les contours se dessiner encore quelques années. “C’est rare de faire toute sa carrière au sein de la même entreprise”, nous glisse-t-il. “Mais quand ça se passe bien, c’est finalement assez logique”. Il se dit fier des avancées aussi en matière d’environnement et de développement durable poussées par l’entreprise, d’IA, avec toujours le bien de l’utilisateur au cœur de la démarche.

Et qu’importe que l’on prête à Microsoft, comme à n’importe quel géant, des volontés juste mercantiles. “Ça ne nous dérange pas. Ce qui est important, c’est de rester fidèle à nos principes et d’être très transparents sur nos engagements comme nos résultats”, résume Chris Capossela. Et de citer Apple “vivement critiqué pour avoir retiré les chargeurs de ses boîtes d’iPhone, pas loué pour avoir mis moins de prises en circulation dans le monde”. “Si quelqu’un critique ce que nous faisons parce qu’il estime que c’est simplement pour se donner bonne conscience et que nous n’y croyons pas, tant pis pour lui! Mais ça ne nous empêchera pas de dormir chez Microsoft, car nous savons pourquoi nous le faisons”, conclut-il.

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Written by Germain

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