Tout récemment, je reçois un appel téléphonique d’une soi-disant firme de sondage. On me demande si je serais disposée à donner mon opinion, à savoir à quel point tout va mal. Perplexe, je décline l’invitation et retourne vaquer à mes occupations.
Tu parles d’une question. Ça va si mal que ça ?
Voyons, c’est l’été, tout va bien
D’accord, en Europe, on crève de chaleur, les forêts flambent et l’Ukraine s’écroule.
Chez nos voisins du Sud, les républicains placent leurs pions à l’extrême droite sur l’échiquier.
Après avoir réglé le cas du droit à l’avortement, on s’attaquera à la contraception et aux droits des LGBTQ+.
De plus, on n’a pas encore la certitude que Trump ne pourra pas se porter candidat à l’élection de 2024.
Mais ça ne va pas si mal pour autant, hein ?
Chez nous au Québec, tout baigne
On surfe sur une septième vague de COVID, mais achalez-nous pas avec ça, c’est l’été !
Ça sent les fleurs, la campagne.
La campagne électorale surtout.
D’ailleurs, M. Legault passe un été très ensoleillé. Pour madame Anglade, le ciel se couvre.
Éric Duhaime semble éprouver quelques perturbations… atmosphériques ? Gabriel Nadeau-Dubois, tout à son bonheur d’être papa, chanterait presque sous la pluie.
L’été bat son plein de festivals en spectacles sur les Plaines.
Pour couronner le tout : une visite papale ! On n’avait pas vu ça depuis 1984, que demander de plus ?
Justement, Sa Sainteté n’aurait pas demandé suffisamment pardon, pas de la bonne façon du moins et, hélas, pas à tous ceux que l’Église a offensés. Il faudrait plusieurs voyages « pénitentiels ».
La question demeure : est-ce que ça va si mal que ça ?
Sans doute, mais on ne veut pas le savoir, on ne veut pas le voir.
Nous sommes aujourd’hui le 31 juillet sur terre et tout va bien. Tout va bien, parce que c’est l’été.