Après les maladies cardio-vasculaires, les maladies bactériennes sont la deuxième cause de mortalité dans le monde. Sur les 33 agents pathogènes retenus par une vaste étude, cinq sont responsables de la moitié des décès. Pour réduire cette mortalité, prévention, utilisation optimisée des antibiotiques et vaccination sont des priorités de santé publique mondiale « urgentes ».
Les infections d’origine bactérienne sont la deuxième cause de décès dans le monde, après les troubles cardiaques, montre une très vaste étude publiée mardi, publiée dans The Lancet, citant le staphylocoque doréstaphylocoque doré et le pneumocoquepneumocoque parmi les bactériesbactéries les plus meurtrières. Cette étude a sélectionné une trentaine de bactéries — les plus couramment impliquées dans des infections — et évalué combien de décès leur étaient associés.
Ces mesures sont effectuées dans le cadre du Global Burden of Disease (qu’on peut traduire par « Poids mondial de la maladie »). Ce vaste programme de recherche, financé par la fondation Bill GatesBill Gates, est d’une ampleur sans équivalent, impliquant plusieurs milliers de chercheurs dans la majeure partie des pays du monde. En conclusion, « les morts associés à ces bactéries constituent la deuxième cause de décès à travers le monde » après les maladies coronariennes, qui comprennent notamment les infarctus, concluent les auteurs.
Lutter contre le staphylocoque et le pneumocoque
Avec 7,7 millions de morts liées à une infection bactérienne, un décès sur huit peut leur être attribué, même si ces chiffres remontent à 2019, avant la pandémie de Covid-19Covid-19. Sur la trentaine de bactéries retenues, cinq concentrent à elles seules plus de la moitié des décès : le staphylocoque doré, E. coli, le pneumocoque, Klebsellia pneumoniae et le bacille pyocyanique.
Le staphylocoque doré est « la principale cause bactérienne de décès dans 135 pays », précise l’étude. Chez les plus petits — moins de cinq ans –, ce sont toutefois les infections à pneumocoque qui se révèlent les plus meurtrières.
Pour les chercheurs, ces résultats illustrent combien les infections bactériennes sont une « priorité urgente » en matièrematière de santé publique. Ils appellent à travailler sur la préventionprévention des infections, un meilleur usage des antibiotiques — pour éviter notamment les phénomènes de résistance –, et un usage plus efficace de la vaccination.