Le réseau social souhaite devenir une nouvelle alternative à Twitter. A mi-chemin entre Twitter et Instagram, Hive pourrait séduire le public, même si de nombreux problèmes de sécurité sont pointés du doigt.
Depuis le rachat de Twitter par Elon Musk, les applications qui tentent de remplacer le réseau social aux centaines de millions d’utilisateurs pullulent sur le marché. Le réseau décentralisé Mastodon a fait beaucoup parlé de lui ces dernières semaines mais un autre concurrent pourrait se mêler à la bataille: Hive Social.
Une jeune application déjà bien fournie
Créé en 2019 par deux développeurs anonymes, Hive Social est aujourd’hui une application à mi-chemin entre Twitter et Instagram. Le réseau social offre la possibilité de faire des publications classiques, avec textes, images, gifs et sondages. Ce qui rapproche au final l’application d’Instagram, c’est la mise en page des photos publiées, avec un affichage type mosaïque.
On retrouve également un onglet “Découvrir” qui met en avant des centaines de photos, selon les centres d’intérêt indiqués par l’utilisateur lors de la création de son compte. Une fonction se rapprochant du réseau social CuriousCat permet aussi de poser des questions de manière anonyme aux utilisateurs de son choix.
Récemment, Hive Social a également mis en place une option permettant de choisir une musique qui définit son humeur ou ses goûts. Le son choisi apparaîtra en haut du profil et sera joué automatiquement quand un utilisateur visitera le dit-profil. Les utilisateurs peuvent choisir jusqu’à quatre chansons, mais seule la première est gratuite. Pour en ajouter d’autres, il faudra dépenser 0,99 euro.
Personnalisation à souhait
En plus de cette option musicale, Hive Social offre de nombreux choix de personnalisation de l’interface et du contenu visible. Lors de la création du compte, vous avez ainsi la possibilité de choisir vos pronoms (comme sur l’Instagram américain), d’afficher ou non votre signe astrologique mais aussi de modifier la couleur de l’interface et de certains boutons.
Et au-delà de l’esthétisme, Hive Social permet également aux utilisateurs de régler un certain nombre de paramètres lorsque l’on publie un message. L’application demande comme Twitter qui est en mesure de commenter vos publications (tout le monde, vos abonnés, juste vous) mais vous pouvez surtout taguer votre publication comme “NSFW” (“Not Safe For Work” – “Pas adapté pour le travail”, en général de la nudité ou du contenu violent).
Pour l’outil “Ask” qui permet de poser ou répondre à des questions d’autres internautes, vous pouvez d’une part désactiver cette option si vous ne voulez pas que des inconnus vous demandent n’importe quoi. Mais vous pouvez de la même manière que les publications choisir qui peut vous poser des questions.
Quelques failles de sécurité
Comme l’ont pointé plusieurs internautes, Hive Social reste encore une application en cours de développement et pas tout à fait sûre d’un point de vue sécurité. Le réseau social ne serait géré aujourd’hui que par deux ou trois personnes. La modération serait ainsi encore très peu adaptée pour un réseau social qui croule sous les nouvelles adhésions. Hive Social aurait en effet dépassé les 2 millions d’utilisateurs à travers le monde et enregistré plus de 250.000 nouveaux comptes entre le 21 et 22 novembre.
La sécurité sur Hive Social est un vaste problème puisqu’il n’existe encore pas d’authentification forte permettant de sécuriser son compte avec un deuxième code. Concernant la protection des données, les utilisateurs devront aussi encore faire preuve de prudence puisqu’aucun délégué à la protection des données n’a été recensé dans l’entreprise. Ce poste est pourtant obligatoire pour respecter le Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD).
Contrairement à Whatsapp ou Signal, les messages privés ne sont aussi pas chiffrés de bout en bout. Mais à la décharge de Hive social, ce n’est également pas (encore) le cas pour Twitter et Instagram.
Hive Social étant encore en chantier, de nombreux bugs arrêtent inopinément l’application à de nombreuses reprises. Les créateurs ont d’ailleurs lancé une campagne de financement participatif pour aider à développer davantage le réseau social. Plus de 320.000 dollars ont déjà été récoltés.
L’application a au final un vrai potentiel, notamment grâce à son interface beaucoup plus intuitive que Mastodon. Mais Hive Social a encore beaucoup de travail (et d’employés à embaucher) si elle veut résoudre les problèmes qui en font une application trop bancale pour oser espérer concurrencer les plus grands.