Les minéraux n’avaient jamais été aperçus dans la nature avant cette découverte scientifique.
Une équipe de chercheurs canadiens a affirmé avoir découvert deux nouveaux minéraux – et potentiellement un troisième – après avoir étudié un morceau de météorite qui s’est écrasé en Afrique de l’est, rapporte le Guardian.
La météorite, qui n’est pas moins que la neuvième plus grosse jamais répertoriée sur Terre, fait deux mètres de large et a été déterré en Somalie en 2020. Un morceau d’environ 70 grammes a été extrait de celle-ci, qui est principalement composée de fer, et envoyé à l’université d’Alberta.
C’est au moment de la classification de la roche que le professeur Chris Herd du département des sciences de la terre et de l’atmosphère a remarqué des minéraux “inhabituels”. Il a alors demandé au responsable du département laboratoire de l’université d’étudier le morceau de météorite.
“Dès le premier jour des analyses, il m’a dit que nous avions au moins deux nouveaux minéraux là-dedans”, a témoigné Chris Herd au Guardian.
“C’était phénoménal. La plupart du temps, il faut bien plus de travail et de recherche pour affirmer qu’il y ait un nouveau minéral”.
Elaliite et Elkinstantonite
Des minéraux similaires à ceux découverts ont été créé synthétiquement dans un laboratoire dans les années 1980, mais n’ont jamais été enregistrés comme apparaissant dans la nature. “Jamais je n’aurai pu imaginer que je serai un jour impliqué dans la description de nouveaux minéraux en étudiant simplement sur un morceau de météorite”, a encore confié Chris Herd.
Les deux minéraux ont été nommés elaliite et elkinstantonite, en référence au lieu où ils ont été trouvé (El Ali en Somalie) et à Lindy Elkins-Tanton, une chercheuse à la Nasa travaillant sur le projet d’exploration d’un astéroïde riche en métaux: (16) Psyché.
“Elle a beaucoup travaillé sur la formation des noyaux des planètes, des noyaux de fer et de nickel, et l’élément le plus proche que nous ayons sont les météorites de fer. Il était donc logique de donner son nom à un minéral”, a justifié Chris Herd.
Des chercheurs de l’université d’Alberta souhaitent donc étudier d’autres échantillons de la météorite, mais celle-ci est désormais introuvable et pourrait avoir été achetée puis transportée en Chine.