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EctoLife, le projet de science-fiction dérangeant qui veut supprimer la grossesse



Avoir un enfant sans devoir subir une grossesse de neuf mois. Rêve ou cauchemar ? EctoLife a imaginé comment les enfants du futur pourraient être conçus à l’aide de la technologie et de l’intelligence artificielle. 

Le futur de l’humanité selon Hashem Al-Ghaili se fera sans grossesse grâce à EctoLife. Basé à Berlin, il se définit comme un producteur, un réalisateur et un communicant scientifique. Il a donc une approche marketing du futur et non pas scientifique. Son site personnel met en avant ses views, reach et followers sur les réseaux sociaux plutôt que la liste de ses publications académiques. Et avec EctoLife, un projet qu’il a révélé en avant-première à Science and Stuff, il a réussi son coup. Faire parler de lui et de son projet si éloigné de notre réalité qu’il suscite forcément des émotions vives, qu’elles soient positives ou négatives. Personnellement, le visionnage de la vidéo promotionnelle d’EctoLife m’a fait froid dans le dos.

Le projet EctoLife. © EctoLife, YouTube

Vaincre l’infertilité et faciliter la procréation 

EctoLife n’a rien de concret, mais il entend résoudre des problèmes qui le sont. Récemment, des chercheurs ont calculé que le nombre de spermatozoïdes dans le sperme a diminué de 51,6 % entre 1972 et 2018 à travers le monde. Ce constat a poussé certains scientifiques à parler de « crise imminente » de l’infertilité. Un problème qui concerne aussi les femmes qui, en plus, souffrent et stressent lors de l’accouchement tout en étant exposées à la survenue de complications parfois graves ou mortelles. Hashem Al-Ghaili pense qu’EctoLife peut aider l’humanité à surmonter ces problèmes, puisque le nombre de spermatozoïdes ne sera pas un problème pour procréer, il en suffira d’un, et que l’ « accouchement » se fera en appuyant sur un simple bouton.

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Baby pod

Comme pour la fécondation in vitro, un bébé EctoLife naît de la rencontre, sous un microscope, du spermatozoïde et de l’ovule de ses parents. Mais plutôt que de grandir dans un placenta, il se développe dans un environnement artificiel, un pod, qui contient tout ce qu’il faut pour qu’il grandisse normalement. Une intelligence artificielle contrôle tout cela de près et une application permet même aux parents de suivre la croissance de leur bébé sur leur écran de smartphone. Must de la technologie, les pods sont équipés de haut-parleur pour bercer votre bébé, qui grandit loin de vous dans une usine à côté de milliers d’autres, avec de la musique ou le son de votre voix. « Notre but est de vous fournir une descendance intelligente qui reflète la sagacité de vos choix », narre la voix off de la vidéo. Casque de réalité virtuelle et gilet qui reproduit les coups de pied de bébé, tout est fait pour que les parents établissent une connexion avec leur enfant.

Le bébé parfait

Le bébé EctoLife se doit aussi d’être parfait génétiquement, sans aucun gène qui pourrait le rendre malade. La vidéo explique que les embryons pourront être génétiquement édités par CRISPR-Cas9 avant d’être transférés dans le pod. Les gènes connus pour rendre malade pourront être excisés du génome et ainsi « réparer toutes les maladies génétiques héréditaires qui sont présentes dans votre famille ; votre enfant et sa descendance vivront une vie saine et confortable, sans maladie génétique ». Ce n’est pas tout, un Elite Package permettra aux parents de choisir la couleur des yeux, de la peau, des cheveux mais aussi la forme physique, la taille et le niveau d’intelligence du bébé.

Le but ici n’est pas d’avoir un enfant qui vous ressemble, mais un enfant parfait. Sans être enceinte, sans accoucher et sans souffrir mais en restant dans votre canapé. Un projet de science-fiction qui ne deviendra peut-être jamais réalité, mais le fait que certains imaginent le futur de l’humanité de cette façon a de quoi nous interroger, car les utérus artificiels existent déjà.

 

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Written by Barbara

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