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Des rumeurs de nationalisation font bondir le titre de Telecom Italia

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Coup de chaud sur le titre TIM en pleine torpeur estivale. Un bond de près de 6 % à la bourse de Milan vendredi. Cette fois ce ne sont ni les plans industriels de l’américain KKR ni les manoeuvres stratégiques de son premier actionnaire, le français Vivendi, qui en sont la cause. Le très italien parti souverainiste Fratelli d’Italia serait, selon Bloomberg, favorable à une nationalisation de l’opérateur. Un projet qu’il pourrait lancer après la victoire que lui promettent les sondages lors des élections législatives le mois prochain. Vivendi se refuse à tout commentaire.

Une re-nationalisation envisagée

Dans les grandes lignes le projet de Fratelli d’Italia ne diffère pas de celui annoncé début juillet par Pietro Labriola. Le plan stratégique du PDG de TIM prévoit la scission de son réseau de téléphonie fixe de ses activités de services télécoms. C’est le prélude à la fusion soutenue par l’Etat avec les réseaux à large bande de la société parapublique Open Fiber. Mais c’est à l’Etat que le très nationaliste parti Fratelli d’Italia veut faire jouer le premier rôle. Un de ses responsables a déjà appelé au début du mois la Cassa Depositi e Prestiti (CDP), qui détient environ 10 % du capital de TIM, à en prendre la majorité. Le respect des règles boursières en vigueur l’obligerait ainsi à lancer une OPA sur les 90 % d’actions restantes. En substance une re-nationalisation de l’opérateur privatisé en 1998.

Le lancement d’un réseau unique prévu cet automne

La Cassa depositi e prestiti, qui détient également 60 % d’Open Fiber, a signé un mémorandum d’accord (MoU) en juin dernier avec TIM pour débloquer un dossier jugé stratégique par le gouvernement italien. Un accord contraignant doit être signé d’ici au 31 octobre prochain pour entériner la fusion des deux réseaux au sein d’une entité unique. Elle sera contrôlée par la CDP, avec participation du fonds australien Macquarie Asset Management actionnaire d’Open Fiber à hauteur de 40 % et de KKR.

Le fonds américain avait proposé en novembre dernier, en vain, près de 11 milliards d’euros pour racheter TIM. Il détient une participation de 37,5 % dans FiberCop, le réseau fixe de Telecom Italia dit « du dernier kilomètre », celui menant jusqu’au client. Vivendi reste à la fenêtre mais a fait savoir qu’il ne soutiendra pas la vente du réseau de téléphonie fixe de TIM si sa juste valeur n’est pas reconnue. Elle oscille autour d’une trentaine de milliards d’euros, dette comprise. Un chiffre bien loin de l’évaluation de 18 milliards d’euros des fonds anglo-saxons impliqués dans le dossier.

Les comptes de TIM toujours en eaux troubles

Même en intégrant la hausse de vendredi, l’action de l’ex-monopole public des télécommunications accuse une chute de près de 45 % depuis le début de l’année. Il a du mal à redresser la barre de ses comptes à la dérive dans un marché italien très concurrentiel. TIM a creusé sa perte nette au premier semestre à 483 millions d’euros, contre 149 millions un an auparavant. Le chiffre d’affaires de TIM s’est cependant accru légèrement, de 0,2 % à 7,6 milliards d’euros, grâce à la bonne performance de sa filiale brésilienne. Mais sa dette nette s’est alourdie s’établissant fin juin à 25 milliards d’euros, soit une augmentation de 2,5 milliards d’euros comparé à fin décembre 2021.

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Written by Germain

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