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Écoutez le « hurlement » d’un trou noir !



« Dans l’espace, personne ne vous entendra crier. » Tous ceux qui ont vu Alien, le savent. Parce que dans le vide de l’espace, aucun son ne peut se propager. Dans le vide. Mais dans un amas de galaxies entouré de gaz, c’est autre chose. Et des chercheurs de la Nasa nous proposent aujourd’hui quelque chose d’incroyable. Nous faire entendre… le chant d’un trou noir !

L’amas de Persée, c’est un amas de galaxies situé à quelque 250 millions d’années-lumière de la Terre. Il regroupe près de 200 galaxies. Et en son centre, réside un trou noir. En 2003, des chercheurs de la Nasa ont découvert que les ondes émises par ce trou noir provoquent des ondulations dans le gaz chaud de l’amas. Des ondulations qu’ils avaient traduites en une note de musique. Une note toutefois inaudible à l’oreille humaine puisqu’environ 57 octaves en dessous du do médian.

Aujourd’hui, les astronomes présentent ce que l’on pourrait appeler une nouvelle sonification de ce trou noir. Même si cette fois, ils ont souhaité revisiter les ondes sonores réelles découvertes dans les données de l’observatoire spatial de rayons X Chandra. Quoi ? Des ondes sonores réelles ? Mais ne dit-on pas qu’il n’y a pas de son dans l’espace ?

Les sons venus d’autres trous noirs

C’est vrai lorsque l’espace considéré est vide. Mais un amas de galaxies contient des centaines de galaxies. De grandes quantités de gaz les entourent. Ce qui permet aux ondes sonores de se propager. Et ce sont ces ondes que les astronomes ont ici extraites pour les rendre audibles en augmentant leur fréquence plusieurs millions de milliards de fois.

Les chercheurs travaillent aussi à la sonification d’un autre trou noir mais sur un principe différent. Peut-être le plus célèbre d’entre eux, puisqu’il s’agit de M87 dont la première image obtenue à partir de l’Event Horizon Telescope (EHT) avait été dévoilée en 2019. Ce n’est toutefois pas sur cette image que les astronomes s’appuient pour en extraire des sons. Mais sur d’autres, renvoyées par Chandra, par le télescope spatial Hubble et par le grand réseau millimétrique/submillimétrique de l’Atacama (Alma, Chili). Des données à des longueurs d’onde différentes auxquelles les chercheurs ont fait correspondre une gamme différente de tonalités audibles. Les plus basses pour les ondes radio d’Alma, des tonalités moyennes pour les données optiques de Hubble et des tonalités plus élevées pour les rayons X de Chandra.

Dans le cas de M87 on ne part donc pas de l’existence et de la mesures d’ondes sonores dans du gaz entourant le trou noir, il s’agit juste de coder les diverses bandes spectrales du rayonnement associé en sons audibles.

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Written by Stephanie

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