L’ancien ministre de la Santé, désormais porte-parole du gouvernement, a réfuté tout mensonge mais reconnu des ratés, notamment sur les masques lors de la première vague de l’épidémie.
Pas de mensonges, mais plusieurs loupés. C’est ainsi qu’Olivier Véran, actuel porte-parole du gouvernement, présente le début de la gestion de l’épidémie de Covid-19 par l’exécutif français. L’ancien ministre de la Santé sort jeudi un ouvrage dans lequel il revient sur les coulisses de cette crise sanitaire sans précédent.
Nomination à la rue Ségur, premier déplacement en Italie – alors le foyer de l’épidémie en Europe, premières restrictions sanitaires… Olivier Véran raconte l’émergence de la première vague, les réponses des autorités publiques à celle-ci dont certaines jugées aujourd’hui insensées. Au printemps 2020, l’exécutif recommandait en effet à la population générale de ne pas porter de masque, se basant sur les conseils émis par l’Organisation mondiale de la Santé et alors que de nombreux États se disputaient des équipements de protection.
“Une partie de l’opinion nous a reproché d’avoir sciemment menti sur les masques, pour cacher la pénurie. Ce n’est pas le cas”, répond aujourd’hui Olivier Véran dans un entretien accordé à nos confrères du Parisien.
“Présenter mes excuses”
“La vérité, c’est que, sur les masques, nous nous sommes trompés, ni plus ni moins”, a poursuivi le porte-parole du gouvernement. Une erreur qu’il présente comme collective car commise aussi par “l’Organisation mondiale de la Santé, les autorités sanitaires internationales”.
Le porte-parole du gouvernement entend donc “présenter (s)es excuses” par le biais de ce livre qui évoque également certaines mesures sanitaires prises lors du premier déconfinement: “je note que certains voisins ayant qualifié notre pays d’Absurdistan nous ont suivis dans la plupart des cas. Ça rend modeste, une gestion de crise”.