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Jusqu’où pourrait-on baisser la température des piscines sans conséquence sur la santé des nageurs?


En marge de la guerre en Ukraine, l’explosion des tarifs de l’énergie produit une réaction en chaîne qui menace jusqu’aux piscines de l’Hexagone. Tandis que certaines ont temporairement fermé leurs portes, d’autres envisagent de baisser la température de l’eau du bassin. Un refroidissement qui n’est pas sans poser question autour de l’activité physique et la santé du nageur.

C’est l’une des conséquences inattendues de la crise énergétique ouverte par la guerre en Ukraine et l’évolution du conflit. Particulièrement énergivores, les piscines obligent leurs responsables à réduire la voilure pour rester à flots. Le groupe Vert Marine a même décidé, lundi, de fermer temporairement 30 des 90 piscines placées sous sa gestion en France pour arrêter les frais.

Toutes n’en sont pas à cette extrémité, mais l’ensemble des 4000 piscines publiques de l’Hexagone sont au défi de trouver des solutions alternatives. Une piste est privilégiée: baisser la température de l’eau de quelques degrés. Mais ce refroidissement n’est pas anodin, car il peut avoir des répercussions directes sur le nageur.

Des normes ajustées

Il faut d’abord s’entendre sur les normes en vigueur dans les centres aquatiques en matière de températures. À dire vrai, ils disposent d’une certaine latitude sur ce chapitre car la loi ne fixe pas de seuil précis et les pouvoirs publics se contentent de recommandations sanitaires. C’est d’ailleurs ce que montre ce document émis par l’Agence régionale de Santé bretonne qui permet toutefois de se faire une idée du cadre général. Un cadre qui s’ajuste d’ailleurs selon le baigneur concerné.

Ainsi, l’ARS Bretagne stipule que l’eau accueillant des bébés nageurs doit s’en tenir à un chaleureux 32°C. En-dehors de ce cas, la température peut naviguer entre 25°C et 27°C pour les piscines couvertes, et descendre à 24°C à l’extérieur.

Danger sous les 20°C

Mais que risque-t-on à voir la température plonger à d’autres profondeurs? Selon ce média spécialisé, entre 20°C et 25°C, le nageur ne craindra rien d’autre que quelques désagréments et frissons. Sous les 25°C en effet, le corps doit brûler davantage de calories pour tenter de maintenir sa température de croisière.

L’affaire se corse en tombant sous les 20°C: le nageur peut éprouver des difficultés respiratoires – au moins au moment des premières longueurs – voire une arythmie cardiaque. En revanche, l’épouvantail de l’hypothermie n’est pas à redouter, en principe, avant d’atteindre les 15°C.

Si baisser la température pourrait donc ne pas être indolore, l’intérêt économique de l’initiative est incontestable. Selon la Banque des Territoires, un degré de moins peut représenter une économie de 7% sur la note.

Robin Verner

Robin Verner Journaliste BFMTV

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Written by Pierre T.

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