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des milliers d’élèves risquent d’être privés de cours de natation


Des milliers d’élèves risquent d’être privés de séances de natation cette année. La société Vert Marine, qui gère des piscines en délégation de service public, a subitement fermé les portes de ses établissements, lundi 5 septembre, en raison de la hausse des coûts de l’énergie. Une trentaine de bassins partout en France rendus inaccessibles, du moins temporairement, alors que les premiers cycles de natation devaient débuter à l’école élémentaire et au collège.

A Limoges, où 270 classes avaient des créneaux réservés à l’Aquapolis, géré par Vert Marine, c’est un « séisme », estime Marie-Hélène Dumas, cosecrétaire départementale SNuipp-FSU et professeure des écoles dans un établissement classé REP. Dans l’école où elle enseigne, les séances de natation de six classes de CE1 et CE2 sont pour l’instant annulées. Il sera difficile de trouver une solution de repli car « tous les créneaux sont déjà pleins dans les piscines municipales », explique-t-elle.

Lire aussi : Les piscines publiques, un équipement coûteux particulièrement vulnérable à la hausse des prix de l’énergie

Les piscines qui auraient des créneaux disponibles peuvent aussi se trouver loin des établissements scolaires, notamment dans les territoires ruraux, ce qui implique des dépenses de transport supplémentaires. Pour les élèves de collège s’ajoute la contrainte des emplois du temps déjà établis, qui ne correspondront pas forcément avec les éventuelles disponibilités d’autres bassins. Dans le collège versaillais où enseigne Stéphane Prot, professeur d’EPS, les classes de 6e n’ont pour l’instant pas de solution après la fermeture de cinq piscines dans les Yvelines. Or, « un tiers d’entre eux ne savent pas nager et ces élèves ne referont pas de cycle natation au collège », s’inquiète l’enseignant.

Prévenir les noyades

Après deux années de cours annulés ou très perturbés en raison de la pandémie de Covid-19, les professionnels s’alarment. « Toute une génération d’élèves n’a pas eu accès aux piscines et cela se ressent à l’entrée en 6e, voire en 2de, où de plus en plus d’élèves n’ont pas acquis les bases du “savoir nager” », souligne Coralie Benech, cosecrétaire générale du SNEP-FSU.

Benoît Falc’hun, professeur d’EPS à Limoges, le constate dans les classes de 6e de son collège classé REP : « 70 % à 80 % » d’entre eux ne savent pas nager en sortant du CM2. Un enjeu de santé et de sécurité publique, alors que le ministère des sports a fait du « savoir nager » un des axes de sa politique afin de prévenir les noyades. Mais aussi un enjeu d’égalité, l’école étant la seule garantie, pour beaucoup d’élèves, d’accéder à cet apprentissage.

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Written by Stephanie

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