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« Les volailles ukrainiennes envahissent l’Europe »

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Haro sur la concurrence ! Les volailles ukrainiennes envahissent l’Europe… Le cri d’alarme a été poussé par l’interprofession de la volaille de chair, l’Anvol. D’autant que les volatiles voyageurs s’invitent dans les assiettes françaises. « Les importations de poulet ukrainien en France se sont envolées de 122 % sur un an, au premier semestre 2022 », s’inquiète Gilles Huttepain, vice-président de l’Anvol et actionnaire du leader français de la volaille, LDC.

La prise de bec a pour cible le géant volailler ukrainien MHP. « A la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, l’Union européenne a décidé de supprimer, pour un an, les droits de douane sur le poulet ukrainien. Si l’idée était de soutenir la population ukrainienne, en fait, on soutient là l’entreprise MHP, cotée à la Bourse de Londres et dont le siège social est à Chypre », dénonce M. Huttepain. Il estime que les volumes importés en Europe pourraient atteindre cette année 130 000 tonnes, voire 180 000 tonnes, contre 70 000 tonnes en 2021.

Il est vrai que la grippe aviaire a suscité un appel d’air. Sur les 20 millions d’animaux abattus en France lors de la dernière épizootie, 12 millions étaient des volailles de chair. Selon l’Anvol, la production pourrait baisser de 10 % en 2022. En conséquence, la consommation de poulets à la cocarde tricolore ne cesse de perdre des plumes. De 59 % en 2020, sa part est passée à 55 % en 2021, pour atteindre 51 % depuis le début de l’année. Au profit de volailles élevées en Pologne, en Thaïlande, au Brésil ou en Ukraine.

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés A cause de l’épidémie de grippe aviaire, la production de poulets pourrait baisser de 30 %

La cuisse ou l’aiguillette

Pas sûr, toutefois, que le client sache exactement d’où provient la cuisse ou l’aiguillette posée dans son assiette. Il suffit, en effet, que la pièce soit découpée en Europe pour qu’elle puisse arborer l’estampille européenne. Même si, depuis quelques mois, un décret oblige la restauration à indiquer l’origine de son poulet, la mention « UE » ne suffit donc pas à suivre le tracé du gallinacé.

Le différentiel de prix joue en faveur du poulet importé. Le filet ukrainien est deux fois moins cher que son homologue français standard, et l’écart se creuse davantage pour un produit labellisé ou bio. Un argument qui pèse en période d’inflation. D’autant que la volaille n’échappe pas à la spirale haussière des prix. La spéculation sur les céréales a fortement renchéri les coûts de production. Enclenché à l’été 2021, le mouvement s’est amplifié avec la guerre en Ukraine.

Au fil des mois, les industriels ont négocié pied à pied avec la distribution pour répercuter les surcoûts sur le consommateur. « Nous avons déjà passé 35 % de hausse en deux ans », souligne M. Huttepain. Mais l’addition risque d’être encore plus douloureuse dans les prochaines semaines. « Nous sommes confrontés au mur de l’énergie. Du couvoir à l’élevage, les factures explosent. Nous demandons encore une hausse de 5 % à 7 % », affirme M. Huttepain. Nouveau combat de coqs en vue dans le box des négociations entre filière volaille et distribution.

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Written by Stephanie

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