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Comment les maths irriguent de plus en plus l’économie


L’usage des maths ne se résume pas aux quelque 3 500 professionnels, chercheurs et enseignants-chercheurs, dans des laboratoires.

« Sauver les maths ! », avait lancé une trentaine de grands patrons français en mars 2022 dans une tribune de l’hebdomadaire Challenges, inquiète pour l’avenir de leurs affaires à cause des effets négatifs de la réforme du lycée sur cette discipline. Ce 13 septembre une étude réalisée par l’Institut national des sciences mathématiques et de leurs interactions du CNRS (INSMI) avec le cabinet McKinsey rappelle à quel point cette inquiétude est justifiée tant l’économie française dépend des maths. Selon ces experts, la proportion des emplois salariés dont l’activité principale est en lien avec les mathématiques représente 13 % des postes, soit 3,3 millions de personnes, et 18 % du PIB, soit 381 milliards d’euros, en 2019. Soit plus de deux fois le secteur du tourisme en France.

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C’est que les maths ne se résument pas aux quelque 3 500 professionnels, chercheurs et enseignants-chercheurs, dans des laboratoires. On les trouve pratiquées à plus ou moins haute intensité dans des secteurs comme la finance, la sécurité des transactions numériques et bancaires par la cryptographie, l’intelligence artificielle, l’imagerie médicale ou satellite… Cette diversité explique d’ailleurs que le poids économique de la discipline augmente. En 2012, dernier chiffre fourni par l’étude précédente de 2015, 12 % des emplois étaient liés aux maths et 16 % du PIB. « Cette étude montre en quoi les maths sont importantes pour la société et la croissance des entreprises », rappelle Christophe Besse, directeur de l’Insmi.

Personnel hospitalier

Ce chiffrage a été obtenu par la même méthode suivie pour une évaluation du Royaume-Uni en 2010, ou des Pays-Bas en 2011 ou de la France en 2012. Elle consiste à estimer pour chaque profession « le poids des mathématiques dans leur activité et leur formation et le type de mathématiques utilisé », puis à faire la somme pondérée pour tous les salariés et enfin à estimer la valeur ajoutée totale de ces emplois dans l’économie.

Des professions comme comptable ou cadre financier de grandes entreprises, ingénieur de maintenance, technicien de la logistique… ont un poids de 100 % (ils utilisent tous les jours des maths), quand d’autres comme un architecte salarié compte pour 50 %, ou 5 % pour un personnel hospitalier de catégorie A. Plus précisément 1,1 million de personnes sont « impliquées dans la production et l’application de recherche en mathématiques » grâce aux métiers spécialisés, ingénieurs en finance, informaticiens…

« Cette étude doit servir à alerter sur la situation, les décideurs politiques et le monde de l’industrie » Stéphane Jaffard, professeur

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Written by Milo

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