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l’épidémie reflue grâce à la vaccination et à l’évolution des comportements


Une personne reçoit le vaccin contre la variole du singe à la clinique de vaccination de la San Francisco AIDS Foundation, le 2 septembre 2022.

Le reflux de l’épidémie de variole du singe se confirme. Après quatre semaines de baisse continue du nombre de nouveaux cas au niveau mondial, la circulation virale semble diminuer partout en Europe et en Amérique du Nord ; même si le ressac est un peu plus lent en Amérique latine. Le nombre de cas totalisés depuis mai s’élève malgré tout à plus de 57 000, dont vingt-deux morts – les deux tiers en Afrique. La tendance se confirme également en France, où un pic de contamination a probablement été atteint début juillet.

« On craignait l’effet de l’été, avec ses grands rassemblements et sa plus grande liberté sexuelle, mais en fait l’explosion de cas n’a pas eu lieu », souligne Brigitte Autran, immunologiste qui préside désormais le comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires. Pour le moment, l’épidémie est restée plutôt circonscrite aux hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes, même si la transmission au reste de la population reste possible. En France, 79 femmes ont ainsi été contaminées (2,1 % des 3 833 cas recensés depuis début mai) et neuf enfants.

Cette baisse s’explique certainement par deux facteurs : d’une part, la diffusion rapide des informations concernant cette maladie et l’adoption des gestes barrières (isolement, auto-examen…) dans la population à risque ; d’autre part, la mise en place d’une vaccination préventive début juillet. « Le facteur qui a le plus joué, c’est le changement des comportements, explique Yannick Simonin, virologue de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) à l’université de Montpellier. Le virus monkeypox se transmettant moins facilement que celui du Covid-19, les efforts de modifications comportementales sont d’autant plus payants. »

Malgré les débuts un peu lents de la campagne vaccinale en France, 91 000 personnes ont reçu au moins une dose du vaccin Imvanex, pour une population cible estimée à 250 000 personnes. Il y a désormais 243 centres de vaccination opérationnels et cinq officines. Le ministre de la santé, François Braun, a indiqué, mardi 13 septembre, que s’il demeurait toutefois un manque d’offre dans certains territoires, il était « ouvert – en lien avec les agences régionales de santé concernées et de façon très ciblée – à renforcer encore l’offre de vaccination proposée ».

Il est trop tôt pour crier victoire

Le risque, avec la baisse de la circulation virale, est que la demande en vaccin baisse et que les gens ne réclament pas leur deuxième injection. « Même si la première injection donne une protection immédiate, c’est la deuxième qui permet d’acquérir une mémoire immunitaire robuste », rappelle Brigitte Autran.

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Written by Stephanie

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