La tempête tropicale Fiona a frappé la Guadeloupe de plein fouet. Ce phénomène cyclonique, le sixième d’une saison 2022 jusqu’ici peu active, a atteint le département dans la soirée du vendredi 16 septembre. Après avoir frôlé La Désirade, la plus orientale des six îles habitées qui composent l’archipel guadeloupéen, le centre du cyclone a traversé la Grande-Terre dans la nuit de vendredi à samedi.
Mais c’est la Basse-Terre qui a subi le plus gros des dégâts causés par le passage de la tempête : des pluies diluviennes se sont abattues sur le sud montagneux de cette île volcanique, engendrant des crues spectaculaires qui ont tout balayé sur leur passage et tué un homme de 54 ans, dont la maison a été engloutie par les flots dans la ville de Basse-Terre, chef-lieu du département.
Les vents occasionnés par la tempête Fiona ont été accompagnés de rafales qui ont atteint jusqu’à 120 km/h en Guadeloupe, une valeur qui n’a rien d’exceptionnel pour un phénomène cyclonique aux Antilles. Mais ce sont surtout les précipitations qui ont été d’une intensité inédite, causant des dégâts considérables. En l’espace de six heures, dans la nuit de vendredi à samedi, il est tombé plus de 300 mm par endroits, principalement dans le chef-lieu et dans plusieurs communes voisines. Soit l’équivalent d’un mois et demi de pluie. Les précipitations se sont poursuivies pendant la journée de samedi, puis en soirée, produisant des cumuls inouïs dépassant les 500 mm à Saint-Claude ou à Capesterre-Belle-Eau et approchant ce seuil dans d’autres localités.
L’exécutif s’est d’ores et déjà engagé à soutenir ce département meurtri. « Après la tempête Fiona, mes pensées vont vers la Guadeloupe, vers notre compatriote emporté et tous les habitants touchés », a écrit Emmanuel Macron sur Twitter, dimanche après-midi. « L’état de catastrophe naturelle sera reconnu et le fonds de secours pour l’outre-mer mobilisé. J’ai demandé au ministre délégué de se rendre sur place », a ajouté le chef de l’Etat, confirmant une annonce faite quelques heures auparavant par Gérald Darmanin. Le ministre de l’intérieur a précisé que la procédure de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle serait signée « dès la fin de semaine prochaine ».
Après une nuit cauchemardesque, les habitants de la Basse-Terre ont découvert, samedi matin, un spectacle de désolation. « C’est une véritable catastrophe. Ce qu’on a là, ça va s’élever à des centaines de milliers d’euros de dégâts », constate Ferdy Louisy, le maire (PS) de Goyave, une commune de 7 500 habitants dévastée par la crue de la Petite Rivière.
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