Le changement climatique causé par les activités humaines a rendu la canicule de juillet 2022 au Royaume-Uni 10 fois plus probable, selon une étude publiée le 29 juillet. Les chercheurs sont également surpris par la vitesse avec laquelle s’élèvent les températures, bien plus rapide que prévu par les modèles.
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[EN VIDÉO] Réchauffement climatique : notre planète en territoire inconnu Dans la version préliminaire — qui ne couvre que les neuf premiers mois de l’année 2021 — de son rapport annuel State of the Global Climate, l’Organisation météorologique mondiale (OMM) confirme la tendance au réchauffement climatique. Pour la première fois, la barre d’une hausse de 1 °C par rapport aux moyennes préindustrielles a été franchie sur la période des vingt dernières années. Mais le rapport met surtout en avant les nombreux phénomènes météo extrêmes survenus en 2021 et leurs conséquences pour la planète et pour l’humanité. © Organisation météorologique mondiale
La température a dépassé le 19 juillet le seuil des 40 °C au Royaume-Uni, une première dans ce pays frappé, comme le reste de l’Europe de l’ouest, par une canicule qui a entraîné des incendies autour de Londres, endommageant des habitations.
Une équipe internationale de chercheurs a modélisé la probabilité d’une telle vague de chaleur dans un climat préindustriel, puis a comparé cette probabilité avec celle du climat actuel, soit un réchauffement moyen des températures globales de +1,2 °C comparé à la période préindustrielle.
Ils se sont concentrés sur les records atteints dans les régions du Royaume-Uni les plus touchées, soit le centre de l’Angleterre et l’est du Pays-de-Galles. Il en ressort que cette probabilité est au moins 10 fois plus élevée avec le réchauffement climatique.
Des températures extrêmes élevées plus vite que prévu
Selon cette étude, les événements extrêmes qui touchent l’Europe ont augmenté encore plus fortement que ce que prévoyaient les modèles climatiques.
« En Europe et dans d’autres parties du monde, nous voyons de plus en plus de canicules avec des records de chaleur, entraînant des températures extrêmes, qui deviennent plus élevées plus vite que dans la plupart des modèles climatiques, indique Friederike Otto, du Grantham Institute à l’Imperial College de Londres. C’est une découverte inquiétante qui suggère que si les émissions de carbone ne sont pas réduites rapidement, les conséquences du changement climatique sur les chaleurs extrêmes en Europe, qui sont déjà extrêmement mortelles, pourraient même être pires que prévu », poursuit-elle.
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