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Les vagues de chaleur plus fréquentes en Europe que dans des régions aux mêmes latitudes, selon une étude



Une étude, publiée début juillet dans la revue Nature, révèle que la présence des vagues de chaleur augmente trois à quatre fois plus vite sur le vieux continent par rapport aux régions situées sur les mêmes latitudes, depuis les 42 dernières années.

Depuis ce lundi, une nouvelle vague de chaleur s’abat sur le sud-est de la France. La troisième en deux mois en Hexagone, mais aussi en Europe, où des épisodes de températures élevées ont été relevés ces dernières semaines, au Portugal, en Espagne et au Royaume-Uni.

Dans une récente étude, publiée le 4 juillet dernier dans la revue scientifique Nature, des chercheurs identifient l’Europe comme “une zone sensible aux vagues de chaleur”, affirmant que la présence de ces phénomènes augmente trois à quatre fois plus vite sur le vieux continent par rapport aux régions situées sur les mêmes latitudes, depuis les 42 dernières années.

D’après eux, les jours de vagues de chaleur augmentent en Europe de 0,61 jours par décennie, contre 0,21 jours par décennie pour le reste des régions sur les mêmes latitudes.

Le “double jet stream” en cause

En cause, selon ces scientifiques américains, allemands et néerlandais, des changements dans la dynamique atmosphérique, avec une hausse dans la fréquence et la ténacité du phénomène de “double jet stream”.

Le “jet stream” est un couloir de vent qui circule d’ouest en est et se sépare à certains moments en deux branches, soufflant à la fois sur le nord et le sud de l’Europe. Or lorsqu’il se sépare en deux branches et devient ce “double jet stream”, les vents situés au nord de l’Atlantique, qui ont habituellement un effet refroidissant sur le vieux continent, sont repoussés et n’empêchent plus les vagues de chaleur de s’y développer et d’y durer.

Selon l’étude, la hausse de la persistance de ces “double jet stream” se cache derrière presque l’ensemble des vagues de chaleur qui se sont abattues sur l’Europe de l’Ouest ces dernières années, et 30% de celles qui ont touché l’ensemble du continent européen. Or, la multiplication de la fréquence de ces phénomènes serait due, selon les scientifiques, au réchauffement climatique, ayant provoqué une augmentation des températures autour l’océan Arctique, du côté de la Sibérie, de l’Alaska et du Canada.

Clément Boutin Journaliste BFMTV

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