Sa sortie se fait en compagnie du cosmonaute russe et commandant de l’ISS Oleg Artemiev.
L’italienne Samantha Cristoforetti a entamé jeudi la première sortie dans l’espace d’une astronaute européenne depuis la Station spatiale internationale (ISS), selon les images retransmises par la Nasa.
La sortie extra-véhiculaire (EVA) de cette membre du corps des astronautes de l’Agence spatiale européenne (ESA), effectuée à plus de 400 km d’altitude, est prévue pour durer six heures et demie en compagnie du cosmonaute russe et commandant de l’ISS Oleg Artemiev.
Deuxième séjour dans l’espace pour l’Italienne
Leur mission a commencé juste avant 15H00 GMT, dans des combinaisons spatiales russes de type Orlan. Elle comprend plusieurs tâches concernant le module scientifique russe Nauka et particulièrement le nouveau bras robotisé ERA (European Robotic Arm).
C’est le deuxième séjour dans l’espace pour Samantha Cristoforetti, ingénieure et pilote de chasse de 45 ans, partie pour l’ISS le 27 avril dernier. Elle y détient le record du plus long séjour spatial pour une femme sur une mission, avec un séjour de 199 jours en orbite, en 2014 et 2015. Elle devrait cette fois y assumer le commandement de la station, une autre première pour une astronaute européenne.
Préparation d’un bras robotisé
Lancé en orbite en juillet 2021 après maints retards, le bras robotisé ERA a été installé il y quelques mois à l’extérieur du module russe de l’ISS. Long de 11 mètres, il permet d’effectuer des tâches de maintenance ou d’équipement, principalement sur le segment russe, et peut être dirigé depuis l’intérieur ou l’extérieur de la station. Il peut aussi fonctionner en mode automatique et même être dirigé depuis une station de l’ESA au sol.
L’EVA de Samantha Cristoforetti et Oleg Artemiev, la sixième pour ce dernier, est la troisième sortie consacrée à la préparation d’ERA.
Elle intervient alors que l’ex-chef de l’agence spatiale russe, Dmitri Rogozine, démis de ses fonctions vendredi dernier, avait auparavant “ordonné” aux cosmonautes russes de cesser tout travail sur le bras robotisé ERA. Une mesure de rétorsion à l’annonce par l’ESA qu’elle cessait pour sa part toute coopération avec l’agence russe pour la mission ExoMars à cause de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.