Le CNRS lance une expérience de science participative. Parmi les 45.000 participants, 15.000 Français volontaires ont été choisis pour étudier pendant plusieurs mois le fonctionnement du blob, cette étrange bestiole qui existait avant les arbres, avant les animaux, qui n’est ni un animal ni une plante, mais un être vivant composé d’une seule cellule.
Certains ont un chien, un chat, d’autres un blob. C’est un phénomène scruté par les scientifiques, un mystère de la nature qui existe depuis 500 millions d’années. 15.000 Français volontaires, accompagnés par des professionnels dans leurs recherches, vont étudier le fonctionnement du blob, une sorte de cellule rampante se déplaçant de 3 ou 4 centimètres par heure.
Un organisme mystérieux
C’est une créature qui grandit chaque jour. Le blob raffole des flocons d’avoine, déteste le salé et fuit la lumière. Il peut aussi se reproduire à l’infini. Ces Français, âgés de 8 à 89 ans, auront chez eux un kit et devront observer les effets du réchauffement climatique sur le blob comme l’explique Audrey Dussutour, directrice de recherche au CNRS. “Les gens reçoivent un petit sachet où il y a des blobs endormis”, annonce-t-elle.
“On veut regarder les effets des changements brusques de température, on sait que si le blob rencontre des conditions défavorables dans la nature, il peut se mettre en dormance”, précise-t-elle. Installé sous une lampe chauffante, le blob va-t-il arrêter de grandir ? Va-t-il changer de couleur ? Ce sera en tout cas l’analyse de ces scientifiques en herbe. Les données seront ensuite transmises aux scientifiques du CNRS et à l’automne, un article sera écrit dans une revue scientifique.