La nouvelle fusée géante de la Nasa pour la Lune, SLS, va être ramenée dans son bâtiment d’assemblage pour subir des modifications après un premier test raté sur son aire de lancement en Floride, repoussant de façon quasi certaine à l’été le décollage de sa première mission. Malgré plusieurs tentatives pour mener ce test à bien au centre spatial Kennedy, les équipes de l’agence spatiale américaine ont rencontré une série de problèmes, les ayant conduits à décider de rentrer la fusée à l’abri avant de retenter cette ultime répétition générale.
Une valve défectueuse va notamment devoir être changée, une opération qui ne pouvait pas être réalisée sur le pas de tir. Une fuite a également été découverte lors des dernières opérations de remplissage de l’étage principal avec de l’hydrogène liquide, qui devra être résolue.
Malgré un bon fonctionnement, des “opérations très compliquées”
Pour “tout nouveau système de lancement, lorsqu’il passe pour la première fois par ce processus, c’est le genre de choses que vous apprenez”, a justifié lundi lors d’une conférence de presse Tom Whitmeyer, responsable du développement des systèmes d’exploration à la Nasa.
“Le véhicule lui-même fonctionne très bien, mais les opérations sont très compliquées”, a-t-il ajouté. Le test consiste à répéter toutes les étapes menant à un lancement, du remplissage des réservoirs au compte à rebours final, stoppé juste avant l’allumage des moteurs. La Nasa n’a pour le moment pas précisé quand elle comptait procéder à un nouvel essai, mais les réparations dans le bâtiment d’assemblage prendront au minimum plusieurs semaines, a précisé Charlie Blackwell-Thompson, directrice pour le lancement d’Artémis.
Un décollage déjà repoussé plusieurs fois
Artémis est le nom qui a été donné au programme américain de retour sur la Lune. La première mission, Artémis 1, marquera le premier vol de SLS, dont le développement a pris des années de retard. La mission aura lieu sans astronaute à bord : la capsule Orion, située au sommet de la fusée, sera propulsée jusqu’à la Lune et placée en orbite, avant de revenir sur Terre. La date de décollage doit être annoncée à l’issue de la répétition générale.
Une fenêtre de lancement était possible début juin, mais se révèle désormais très difficile à tenir, a estimé lundi Tom Whitmeyer. Les fenêtres de lancement suivantes, notamment déterminées par la position de la Terre et de la Lune, s’étendent du 29 juin au 12 juillet, puis du 26 juillet au 9 août. Le décollage, initialement annoncé pour fin 2021, a déjà été maintes fois repoussé.