Entreprises et collectivités sont la cible de nombreuses cyberattaques durant l’été. Les hackers profitent de la baisse de vigilance des salariés pour pirater les systèmes informatiques.
La Poste Mobile, le groupe CCR et le département d’Indre-et-Loire ont un point commun. Depuis le mois de juin, ces trois entités ont été victimes de cyberattaques.
La nature des forfaits perpétrés est diverse: emails frauduleux, effacement de fichiers ou encore blocage généralisé du serveur ou de l’accès aux sauvegardes de l’entreprise. Un phénomène qui, à la manière de la recrudescences des cambriolages l’été, est amené à s’aggraver à la faveur des congés estivaux, rapporte Europe 1.
Défaut de vigilance
En cause, l’altération de l’attention portée aux procédures de cybersécurité pendant cette période plus propice à la détente qu’à la méfiance. Service informatique en vacances, vigilance des collaborateurs émoussée par la torpeur de l’été: les pirates informatiques trouvent là un environnement plus favorable pour perpétrer leurs forfaits que pendant le reste de l’année.
Dans un contexte de crise sanitaire et d’intensification du télétravail, plus d’une entreprise française sur deux a déclaré avoir subi entre une et trois cyberattaques réussies en 2021, rapporte la 7ème édition du baromètre annuel du Cesin. Une menace par ailleurs ravivée, en 2022, par la guerre menée par la Russie en Ukraine.
Les PME plus vulnérables
Ces actes ne sont pas sans conséquences économiques. Du fait de ces agressions, six sociétés sur dix ont ainsi déclaré avoir subi un impact sur leur activité avec, pour principales conséquences, des perturbations sur la production (21 %), une compromission d’information (14 %) ou encore une indisponibilité du site internet de l’entreprise pendant une période significative, détaille le Cesin.
Des attaques qui touchent plus particulièrement les PME, moins bien loties en matière de cybersécurité, que les grands groupes.