in

Décrypter les pleurs de bébé, cela s’apprend

[ad_1]

Cris, pleurs, gazouillis… Bien avant de savoir parler, les jeunes enfants maîtrisent un langage rudimentaire que leurs géniteurs savent décrypter, par exemple en distinguant un pleur de douleur d’une plainte associée à un plus modeste désagrément. Cette faculté, que de nombreux parents se sont sûrement découverte, ne serait pas innée, mais plutôt le fruit d’un apprentissage. C’est ce que conclut une étude française menée à l’université de Saint-Etienne et publiée, lundi 8 août, dans Current Biology.

« Cette étude fait partie d’un projet plus large qui vise à comprendre comment l’information est encodée dans le pleur des bébés et comment un cerveau adulte qui écoute ce pleur va décoder cette information », explique Camille Fauchon, un des auteurs travaillant au Centre de recherche en neurosciences de Lyon. Pour ce faire, son équipe, dirigée par Roland Peyron, a collaboré avec celle du bioacousticien Nicolas Mathevon, à l’initiative du projet. Depuis plusieurs années, Nicolas Mathevon et ses collaborateurs étudient en effet la capacité des parents à comprendre les cris de leur enfant. En 2020, ils avaient notamment démontré que les pères étaient tout aussi compétents que les mères dans cette tâche. Cette nouvelle étude démontre que, pour identifier correctement le contexte à l’origine d’un pleur de bébé, l’expérience de l’adulte est primordiale.

Les scientifiques ont recruté quelque deux cents participants européens des deux sexes ayant des expositions variables aux pleurs d’enfants : des parents, des professionnels de la petite enfance et des personnes sans enfants. Tous ont suivi une très courte période d’apprentissage, afin de se familiariser à un enfant en écoutant quelques-uns de ses pleurs dans des contextes identifiés. Lors de l’écoute de nouveaux enregistrements, les adultes sans expérience ont été incapables de distinguer les pleurs de douleur des pleurs d’inconfort, alors que les parents et les professionnels y sont parvenus.

« Aversion sonore »

« Les bébés ont cette capacité innée à demander de l’aide avec des sons très désagréables, ils utilisent l’aversion sonore pour déclencher des réactions rapides dans le cerveau des parents, détaille Luc Arnal, chercheur à l’Institut de l’audition (Institut Pasteur, Paris). Et les gens qui ne sont pas encore familiers avec ce phénomène ne savent pas dire si un bébé pleure ou crie. » Il explique que les pleurs sont composés de variations acoustiques particulières qui sont autant d’indices que l’adulte va apprendre à extraire et à relier à des situations spécifiques.

Il vous reste 37.31% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

[ad_2]

What do you think?

Written by Milo

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Une comète géante à voir dans le Scorpion en ce moment

Des astronomes précisent l’avenir du Soleil et sa fin