En France, il manque 15.000 vendeurs en pharmacie et pharmaciens. Un manque d’effectifs qui s’est accentué avec la crise sanitaire. Dans les Ardennes, cela fait plus d’un an que Fabrice Camaïoni cherche à recruter un vendeur en pharmacie et un pharmacien. Selon le pharmacien, depuis le début de la crise, les jeunes sont plus regardants sur les conditions de travail.
Les pharmacies manquent de personnel. Dans certaines officines, on n’a même plus le temps de faire des tests antigénique pour détecter le Covid-19. En France, il manque 15.000 vendeurs en pharmacie, mais aussi des pharmaciens. Un manque d’effectifs qui s’est accentué avec la crise sanitaire. Dans les Ardennes, cela fait plus d’un an que Fabrice Camaïoni cherche à recruter un vendeur en pharmacie et un pharmacien. Mais voilà, personne n’a postulé. Selon le pharmacien, depuis le début de la crise, les jeunes sont plus regardants sur les conditions de travail.
Il a “très peu de candidats”, et “face à une demande [de personnel] qui est importante, on a un peu [davantage] de demandes en termes de salaires, en termes d’aménagements des horaires par exemple”. Le pharmacien n’a “aucun espoir de trouver quelqu’un”. Ça fait “27 ans que je suis installé, je n’ai jamais connu cela”, assure-t-il.
1.350 euros en début de carrière pour un vendeur
Après deux ans d’études, un vendeur en pharmacie gagne environ 1.350 euros net en début de carrière. Un salaire au Smic, pour une charge de travail plus lourde depuis le début du Covid, qui accentue le manque de personnel. “L’augmentation des missions des pharmaciens, le dépistage, la vaccination qui sont très chronophages, qui demandent du temps”, décrit Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France. “Forcément, quand on augmente la charge de travail, il faut augmenter les équipes.”
Le pharmacien espère que la Sécurité sociale autorisera une hausse des tarifs dans les officines, pour permettre une revalorisation des salaires et séduire plus de candidats.