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L’investissement socialement responsable trouve doucement sa place dans les banques privées


Les jeunes générations sont particulièrement préoccupées par les questions environnementales.

L’investissement socialement responsable (ISR) a envahi l’univers de la gestion d’actifs. Quant aux épargnants, ils sont de plus en plus sensibles à l’impact de leurs placements, même si la rentabilité reste leur préoccupation première. « Avant la pandémie, les deux tiers de nos clients craignaient que privilégier des critères ESG [environnementaux, sociaux et de gouvernance] compromette la performance, note Anne Pointet, directrice générale adjointe de BNP Paribas Wealth Management. Deux ans après, c’est l’inverse ! »

Il faut dire que les marchés financiers ont été porteurs pour cette typologie de titres ces dernières années. « Certains grands gérants de fonds n’investissent plus que sur ces valeurs, ce qui soutient leur performance et, inversement, défavorise le cours des sociétés les moins vertueuses », constate Nicolas Hubert, directeur général de Milleis Banque.

Selon Swiss Life Banque Privée, plus d’un tiers des Français aisés possèdent déjà des fonds labellisés ISR. Et si les jeunes générations sont particulièrement préoccupées par les questions environnementales, notamment, les banquiers constatent une diffusion de cette sensibilité dans toutes les strates de leur clientèle. « On a longtemps dit que c’était l’apanage des jeunes générations, mais ce n’est plus vrai aujourd’hui, estime Edouard de Saint Pierre, directeur général France de Lombard Odier. Les grands-parents sont challengés par leurs petits-enfants. »

Autant d’approches que de maisons

Sur ce plan, tous les établissements n’en sont pas au même stade. La plupart proposent des alternatives à leurs mandats traditionnels, intégrant des critères ESG. Il existe autant d’approches que de maisons. Chez Bordier, les mandats sont gérés en titres en direct, le gérant exclut donc les plus mauvais élèves sur les critères ESG.

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De son côté, la banque privée de BNP Paribas favorise les fonds thématiques, notamment sur la croissance inclusive ou sur l’alimentation durable. « Ces produits répondent bien aux attentes des investisseurs, car ils permettent d’incarner des convictions, souligne Anne Pointet. Leurs encours ont été multipliés par quatre depuis 2018 au sein de notre société de gestion. »

Lombard Odier a fait le choix d’appuyer sur l’aspect environnemental pour ses investissements durables. « En plus d’être certifiés B Corp [certification attribuée par une ONG américaine aux entreprises commerciales répondant à des critères sociaux et environnementaux], nous nous sommes associés à une chaire de l’université d’Oxford pour établir notre méthode d’analyse des sociétés, rapporte Edouard de Saint Pierre. Nous jugeons la trajectoire des entreprises en fonction des engagements climatiques qu’elles ont pris à l’horizon 2030-2050 et cela nous permet d’établir un indicateur d’impact, qui vient pondérer notre indicateur financier, dans des proportions plus ou moins importantes selon les souhaits du client. »

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Written by Stephanie

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