L’incendie dans le massif des Alpilles (Bouches-du-Rhône) « n’évolue plus » mais n’est pas encore totalement fixé, ont fait savoir, mardi 23 août, les pompiers. Ces derniers ont, par ailleurs, réévalué la surface parcourue par le feu à 117 hectares de végétation, contre 136 hectares annoncés la veille au soir.
Cette nuit, « les objectifs de noyage et de sécurisation des lisières ont été atteints », ont-ils ajouté dans un point de situation.
🔴 suivi [#Opérations]
🔥 Le #feu évolue peu. 136 hectares parcourus.
Moyens sur place cette nuit pour le #noyage… https://t.co/aFiSJWU1qW
Mardi, le massif restera toutefois fermé face au risque d’incendies de forêt (vigilance rouge), et 250 sapeurs-pompiers resteront mobilisés pour « la sécurisation des lisières et le traitement de points chauds » de ce feu qui n’a menacé aucune habitation. Ils seront appuyés par trois moyens aériens pour atteindre un relief escarpé.
#Feuxdeforet | Ce mardi 23 août ⤵️
🔴4⃣ massifs : Montagnette, Rougadou, Alpilles, Chambremont sont fermés🚫
🟡Les 2⃣… https://t.co/4Znk51uFM8— Prefet13 (@Préfet de la région PACA et des Bouches-du-Rhône)
Au plus fort du sinistre, qui a débuté lundi après-midi, 600 pompiers avaient été déployés pour s’attaquer rapidement à l’incendie qui s’est déclaré sur la pointe du massif, au niveau de la commune d’Aureille, pour une raison inconnue.
Outre les feux en Gironde, plusieurs incendies ont également touché le sud-est de la France cet été, touché par une sécheresse historique, avec notamment 1 600 hectares partis en fumée au sud d’Avignon à la mi-juillet. A la fin de juin, 1 800 hectares de végétation avaient aussi brûlé dans le camp d’entraînement de l’armée française à Canjuers (Var).
Une « mission flash » pour faire remonter les besoins des pompiers
Lundi, l’Assemblée des départements de France a annoncé déployer une mission de terrain dans les zones sinistrées cet été par les incendies pour faire remonter les besoins des pompiers et élaborer des propositions d’urgence portant sur leur financement.
Cette « mission flash » devra être menée d’ici à la « mi-septembre » auprès de différents services départementaux d’incendie et de secours (SDIS), ces centres de sapeurs-pompiers gérés et financés en partie par les départements.
« Il s’agit notamment, à partir d’échanges avec les élus locaux et les acteurs du secours, de réfléchir à de nouvelles pistes pour le financement des SDIS et de favoriser le recrutement des sapeurs-pompiers volontaires », a déclaré François Sauvadet, président de l’Assemblée des départements de France dans un communiqué.
Le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, a évoqué dimanche une nécessaire augmentation de la part réelle de la taxe spéciale sur les conventions d’assurances (TSCA) reversée aux SDIS par les départements, une demande récurrente des élus et des pompiers.
« Seuls 40 à 60 % du produit de cette taxe leur revient effectivement aujourd’hui. Je pose donc la question aux élus départementaux, dont je fais partie : peut-être faudrait-il déjà en reverser une plus grande part aux SDIS », a fait valoir le ministre dans un entretien au Journal du dimanche.