Les stockages français de gaz seront complètement remplis le 1er novembre, prédisait le 3 août la ministre de la transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, sur CNews. Selon la plateforme européenne Agregated Gas Storage Inventory (AGSI), la France est en bonne voie pour atteindre cet objectif : ses stocks de gaz pour l’hiver étaient à 90,06 % de leurs capacités jeudi 25 août.
Dans le détail, les stocks de Teréga, l’un des deux gestionnaires du réseau de transport de gaz en France, étaient à 91,21 % de leurs capacités, quand ceux de Storengy, filiale d’Engie en étaient à 89,67 %, selon le site de l’AGSI. Les opérateurs ont d’habitude pour obligation de remplir ces réserves à seulement 85 % au 1er novembre.
Arrêt des livraisons par Gazprom
Le russe Gazprom a depuis le début de la guerre en Ukraine stoppé les livraisons de gaz à plusieurs pays européens et a baissé très fortement en juin ses livraisons via le gazoduc Nord Stream 1.
La France, qui se dit dans une situation plus « favorable » que ses voisins, compte sur des stocks de gaz remplis au maximum et sur un nouveau terminal méthanier dès l’an prochain pour faire face à d’autres potentielles baisses des approvisionnements. Mercredi 24 août sur France 5, le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, a affirmé : « c’est sur la question du gaz russe que se jouera une partie de la croissance en Europe dans les mois qui viennent », ainsi que le risque de récession. « Tout va dépendre des décisions de Vladimir Poutine sur le gaz », a-t-il précisé. « Si jamais il décide de couper le gaz pour l’UE et la zone euro, nous évaluons l’impact sur la croissance, pour la seule France, à un demi-point de PIB, et sans doute davantage pour d’autres économies plus dépendantes du gaz russe que nous. »