Les restes d’un gigantesque lézard marin viennent d’être retrouvés au Maroc. Atteignant plus de 10 mètres de long, ce reptile carnivore aurait régné sur les océans durant le Crétacé supérieur, dévorant une quantité innombrable de proies !
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[EN VIDÉO] Jurassic World : pourrait-on recréer des dinosaures ? Dans la saga Jurassic Park, des dinosaures sont recréés à partir du sang d’un moustique fossilisé, qui contenait de l’ADN intact de dinosaure. Dans la réalité, le même procédé serait-il envisageable ?
Un étrange fossile vient juste d’être découvert dans le bassin d’Oulad Abdoun, au Maroc : un lézard géant ! Nommé Thalassotitan atrox, ce gigantesque reptile marin, appartenant à la famille des mosasaures mesurait une dizaine de mètres de long, soit plus de deux fois la taille des plus grands reptiles actuels, les crocodiliens. Apparenté aux iguanes et varans, il aurait vécu durant la fin du Crétacé supérieur, et aurait même régné sur les océans, selon une étude publiée dans Cretaceous Research.
L’analyse des restes trouvés a révélé un crâne de 1,5 mètre de long ainsi qu’une mâchoire large et courte pourvue de dents acérées mais usées, suggérant une alimentation à base de proies difficiles à mâcher telles que des tortues de mer, des plésiosaures ou même d’autres mosasaures. Une hypothèse étayée par les autres fossiles trouvés près du spécimen : carapace de tortue de mer, crâne de plésiosaure, os de mosasaures…, des restes probablement recrachés après une digestion difficile.
« Thalassotitan était un animal étonnant et terrifiant, explique Nick Longrich dans un communiqué, premier auteur de l’étude et paléontologue à l’Université de Bath, au Royaume-Uni. Imaginez un dragon de Komodo croisé avec un grand requin blanc croisé avec un T. rex croisé avec un orque. »
Thalassotitan atrox a pris la relève après les ichtyosaures et les pléiosaures
Il se trouvait donc bien placé dans la chaine alimentaire, probablement tout en haut. En effet, durant la fin du Crétacé supérieur, entre 90 et 66 millions d’années, lorsqu’un ou plusieurs astéroïdes frappèrent la Terre, les mosasaures se sont diversifiés et ont petit à petit remplacé les ichtyosaures qui ont régné sur les mers jusqu’à il y a 90 millions d’années.
Mais l’équipe qui a découvert les autres ossements ne peut pas encore confirmer que c’est bien Thalassotitan atrox qui a dévoré les autres animaux dont les restes ont été retrouvés. « Mais nous avons des os de reptiles marins tués et mangés par un grand prédateur. Et au même endroit, nous trouvons Thalassotitan, une espèce qui correspond au profil du tueur — c’est un mosasaure spécialisé pour s’attaquer à d’autres reptiles marins. Ce n’est probablement pas une coïncidence », conclut N.Longrich.
Le T-rex, un prédateur… lent Le T-rex qui, selon la légende, était un prédateur hors pair, était en réalité plutôt lent. Il ne courrait qu’à 30 kilomètres-heure. Pas mal pour un animal de 6 tonnes mais pas non plus spectaculaire pour un soi-disant « roi de la vie animale ». Osborn, l’auteur de ces mots, et Brown s’étaient en fait empressés de faire du « paléo-show » pour vernir leur réputation. À la décharge de la bête, elle pouvait tout de même arracher jusqu’à 35 kilos de viande fraîche en un coup de mâchoire ! © Courtesy of Vlad Konstantinov
Un tiers des dinosaures n’aurait jamais existé Sur toutes les espèces de dinosaures connues, une sur trois serait une illusion… C’est la conclusion à laquelle ont abouti le célèbre paléontologue John Jack Horner et son collègue Mark B. Goodwin. Des différences morphologiques marquées entre jeunes et adultes auraient induit en erreur les paléontologues. Certaines espèces ne seraient donc pas distinctes. © Courtesy of Caren Carr, http://www.karencarr.com
Les dinosaures avaient des plumes ! La découverte d’un fossile de dinosaure en Chine suggère que les dinosaures ressemblaient davantage à de grands oiseaux qu’à d’imposants lézards à la peau écailleuse. Ce fossile, celui d’un dinosaure carnivore bipède, vieux de 128 millions d’années et haut de 90 centimètres, fournit la première preuve de l’existence de dinosaures recouverts de véritables plumes, comme celles d’oiseaux modernes. Il s’agit du premier fossile de dinosaure non-volant trouvé avec de telles plumes. Il suggère du même coup que l’évolution vers les plumes modernes a commencé avant l’émergence des oiseaux. Photo : Archéoptéryx. © Courtesy of Jon Hughes, www.pixel-shack.com
Les dinosaures pouvaient nager Les dinosaures pouvaient nager. Du moins, c’est probable. La découverte s’est faite en examinant des couches de sédiments en grès, déposées il y a environ 125 millions d’années au fond d’un lac situé dans l’actuel bassin de Cameros, en Espagne. La couche date donc du Crétacé inférieur et elle contient une piste de 15 mètres de long. On y distingue une série d’empreintes en forme de S, d’environ 15 centimètres de large et 50 de long qui font penser à des griffures. Au total, il y a six paires de telles empreintes. L’allosaure représenté ici a peut-être laissé ces traces au fond du lac. © Courtesy of Jon Hughes, www.pixel-shack.com
Les dinosaures avaient des cancers Des chercheurs ont analysé, grâce à un appareil portable à rayons X, 10.000 vertèbres de dinosaures provenant de plus de 700 spécimens de musées d’Amérique du Nord. Un seul groupe aurait souffert de tumeur : les hadrosaures ou dinosaures à bec de canard. L’équipe a trouvé 29 tumeurs dans les os provenant de 97 individus de ce groupe d’herbivores de la période du Crétacé. Les tumeurs les plus courantes étaient des hémangiomes, tumeurs bénignes des vaisseaux sanguins, présents chez 10 % des humains. L’edmontosaurus, qui mesurait 3,5 mètres, a été la seule espèce chez laquelle a été retrouvée une tumeur maligne. © DP
Les dinosaures étaient plus grands que prévu En utilisant un « facteur de correction du cartilage », les scientifiques ont pu montrer que certains dinosaures comme le tyrannosaure n’auraient été plus grands que de quelques centimètres, alors que le tricératops et le brachiosaure auraient gagné au moins 10 % en taille, soit au moins 30 centimètres pour un brachiosaure de 13 mètres. Cela a directement un impact sur le poids des dinosaures, qui a donc aussi été sous-évalué. © Marmelad, Tedd Marshall, www.marshalls-art.com, CC by-sa 2.5
Les crocodiles comme Supercroc mangeaient les dinosaures Il y a cent millions d’années, là où se trouve aujourd’hui le Sahara, vivait un monde de crocodiles. Certains étaient de taille modeste mais le plus grand, Sarcosuchus imperator, atteignait environ 12 mètres et devait peser 8 tonnes. Les Anglo-Saxons aiment l’appeler « Supercroc ». Ce géant n’est pas un inconnu, le Français Philippe Taquet l’a découvert en 1964. La trouvaille de l’équipe menée par Paul Sereno, qui travaille pour le National Geographic, et Hans Larsson, de la McGill University de Montréal, n’est donc pas une surprise. Mais elle n’est pas la seule. Depuis 2000, ces paléontologistes explorent le Sahara en plusieurs endroits, notamment au Niger et au Maroc. Dans ces sites qui, il y a cent millions d’années, se situaient au cœur d’un continent unique, le Gondwana, en train de se morceler, l’équipe a exhumé cinq autres espèces de crocodiliens, dont trois étaient inconnues de la science. Pour poursuivre l’habitude des surnoms, les découvreurs les ont baptisées « Boarcroc », « Ratcroc », « Dogcroc », « Duckcroc » et « Pancakecroc ». Leurs découvertes font l’objet d’une publication scientifique dans la revue Zookeys mais aussi d’un reportage sur la chaîne de télévision du National Geographic, intitulé When Crocs Ate Dinosaurs (« Quand les crocodiles mangeaient les dinosaures », diffusé le 21 novembre 2009). Photo : Paul Sereno avec ses crocodiles sahariens. Supercroc lui sert d’accoudoir. Boarcroc (Croc Sanglier) est en haut à droite, Pancakecroc (Croc Galette) en bas à droite. Les petites têtes, en bas à gauche, sont, respectivement, Ratcroc, Dogcroc et Duckcroc. © Mike Hettwer et National Geographic
La disparition des dinosaures a fait grandir les mammifères Après la grande extinction du Permien-Trias (il y a environ 252 millions d’années) et en quelques dizaines de millions d’années, les premiers dinosaures et les premiers mammifères apparaissent sur Terre. Les dinosaures vont rapidement s’imposer et bloquer aussi bien la diversification que la croissance en taille des mammifères. Ce n’est que lorsque l’astéroïde 298 Baptistina provoque leur extinction massive qu’une explosion radiative évolutive se produira chez les mammifères. Un groupe de paléontologues, biologistes (spécialistes de l’évolution) et de macroécologistes mené par Felisa Smith (de l’université de New Mexico) vient de confirmer qu’à partir de la crise KT (entre Crétacé et Tertiaire, ou cénozoïque, il y a 65 millions d’années) se produit sur tous les continents une croissance de la taille des nouvelles espèces de mammifères. Ce serait donc bien grâce à la disparition des dinosaures que des géants comme le baluchithère ont pu fouler le sol de la Planète bleue. © Courtesy of Karen Carr, http://www.karencarr.com
Dinosaures : plus ils sont gros, plus ils sont chauds ! Les dinosaures étaient-ils à « sang chaud » ou à « sang froid » ? Selon Jamie Gillooly et ses collègues de l’université de Gainesville, en Floride, qui publient les résultats de leurs travaux dans Plos Biology, tout dépendait de leur taille ! Il ressort de leur étude que plus les dinosaures étaient imposants, plus leur température était élevée. La raison ? Le rapport entre la surface de contact avec l’extérieur et le volume de leur corps diminuait, ce qui leur permettait de mieux « stocker » la chaleur. Un phénomène qui prenait de l’ampleur dès lors que le poids d’un dinosaure dépassait les 600 kilogrammes. Ainsi, Jamie Gillooly et ses collègues de l’université de Gainesville ont établi que les espèces les plus petites avaient une température d’environ 25 °C, donc sensiblement proche de celle de leur environnement, tandis que celle du corps du Brontosaure de 13 tonnes atteignait les 41 °C ! Photo : argentinosaurus. © Courtesy of Jon Hughes, www.pixel-shack.com
Le T-rex avait une cervelle d’oiseau ! On ne sait toujours pas exactement si les Tyrannosaurus rex, souvent dénommés de façon abrégée des T-rex, étaient de redoutables prédateurs ou de simples charognards. Les paléontologues sont en revanche sûrs qu’ils devaient avoir, véritablement, des « cervelles d’oiseaux » et pas seulement parce que les oiseaux sont les derniers dinosaures vivants et de proches cousins des T-rex. En effet, des moulages internes ont révélé depuis longtemps que le cerveau de ces animaux formidables qui vivaient au Crétacé en Amérique du Nord était vraiment minuscule, et pas seulement si on compare sa taille à celle de son corps. L’image provient d’une des vidéos 3D du crâne de T-rex. En couleurs, on voit les différentes cavités. © Ohio University College of Osteopathic Medicine
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