Thomas Pesquet en colère contre les “manipulateurs”

L’astronaute français s’est énervé sur Twitter après la circulation d’une fake news affirmant que l’être humain n’avait jamais mis les pieds sur la Lune.

Le coup de gueule d’un astronaute. Thomas Pesquet n’a pas caché son agacement ce mercredi sur Twitter après la diffusion d’une fake news détournant ses propos sur la Lune. Intervenant dimanche dernier sur France 2 à l’occasion de la tentative de décollage (avortée) de la fusée de la mission Artemis vers le satellite naturel, l’astronaute français avait déclaré qu'”on va vraiment aller très loin, aussi loin qu’aucun être humain ne s’est jamais éloigné de la Terre”.

Il n’a pas fallu bien de temps avant que plusieurs personnes ne reprennent sur la toile ses mots et les reprennent pour leur propre intérêt. Pour certains, les propos de Thomas Pesquet signifient que l’être humain n’est jamais allé sur l’astre, et que l’exploit de Neil Armstrong, Buzz Aldrin et Michael Collins n’ait jamais eu lieu.

Ici Thomas Pesquet ne déclare pas que l’être humain n’est jamais sur la Lune mais qu’aucun homme n’est jamais allé aussi loin dans l’espace, comme l’explique le journaliste de France info Julien Pain, relayant sur Twitter le vidéaste Defakator: “Apollo orbitait à 200km de la Lune, alors qu’Orion (le vaisseau de la mission Artemis, ndlr) orbitera bien au-delà”.

“Mais pourquoi doit-on perdre un temps précieux avec ça une fois de plus”, leur répond-il sur Twitter, “bien sûr que oui, l’humain est allé sur la Lune pendant les missions Apollo, et on va y retourner”.

Nouvelle tentative de décollage de la fusée samedi

“Ça m’inquiète aussi énormément de voir à quel point certains s’amusent à brouiller la vérité et d’autres se font avoir”, écrit encore l’astronaute français, “qui y gagne à tout ça? Pas la Nasa non, mais les manipulateurs qui vous racontent que tout est faux.”

Après une journée de suspense, la Nasa a annoncé qu’elle retenterait de lancer sa nouvelle méga-fusée pour la Lune samedi, suite à une première tentative ratée lundi à cause d’un problème technique.

“Nous nous sommes mis d’accord pour changer notre date de décollage pour samedi, le 3 septembre”, a déclaré Mike Sarafin, en charge à la Nasa de la mission Artémis 1, qui doit marquer le début du programme américain de retour sur la Lune. Un programme auquel Thomas Pesquet entend bien participer: “rendez-vous sur la Lune dans quelques années”, finit-il sur Twitter.