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Les Etats-Unis serrent la vis sur l’export en Chine des puces d’intelligence artificielle

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Publié le 1 sept. 2022 à 11:46Mis à jour le 1 sept. 2022 à 12:05

En Chine, le développement de l’intelligence artificielle se fera sans les processeurs les plus puissants de l’américain Nvidia. D’après le spécialiste des cartes graphiques devenues incontournables dans l’autoapprentissage des logiciels, l’administration américaine lui enjoint de ne plus exporter vers ses clients de l’Empire du Milieu ses puces A100 et H100. Sauf à demander une autorisation du Département du Commerce avec bien peu de probabilité qu’elle soit accordée.

L’impact sur les revenus de Nvidia sera conséquent. Révélant du même coup cette nouvelle réglementation qui lui a été notifiée le 26 août dernier, le groupe a fait savoir mercredi 31 août en fin de journée qu’il pourrait devoir tirer un trait sur 400 millions de dollars de chiffre d’affaires par trimestre. Soit 6,8 % de ses revenus de mai à juillet dernier.

Nvidia et AMD en partie privés du marché chinois

« Nous travaillons avec nos clients en Chine pour répondre à leurs achats prévus ou futurs avec des produits alternatifs et nous pourrons demander des licences lorsque les remplacements ne suffiront pas », explique Nvidia aux investisseurs. En Bourse, l’action Nvidia perdait 5,67 % avant l’ouverture de Wall Street, ce jeudi. L’entreprise reste de loin la première capitalisation du secteur des semi-conducteurs mais s’apprête à vivre sa quatrième séance consécutive en baisse, depuis la publication la semaine dernière d’un objectif de chiffre d’affaires en deçà des attentes.

De son côté, AMD, le concurrent direct de Nvidia sur ce type de processeurs graphique destinés aux serveurs des centres de données perd 3,38 % avant Bourse. L’un de ses porte-parole a indiqué que l’entreprise devrait se plier à la même obligation d’obtention d’une licence avant d’exporter en Chine ses puces MI250. Mais il a ajouté que les conséquences sur les résultats du groupe devraient être minimes.

Détournement militaire

Washington s’inquiète depuis des années de l’export en Chine des processeurs les plus pointus conçus par des sociétés américaines. Selon Nvidia, l’administration américaine aurait justifié la nouvelle règle en évoquant « le risque que les produits couverts soient utilisés ou détournés pour un usage militaire ».

L’objectif est aussi de ralentir par tous les moyens l’avancée de la Chine dans le domaine de l’analyse de données. Le secteur est aujourd’hui dominé par des groupes américains (Google, Meta, Amazon, etc) mais ils sont de plus en plus mis au défi par leurs concurrents chinois (Alibaba, Bytedance).

Pression des Etats-Unis

Par le passé, les Etats-Unis ont déjà empêché l’exportation de puces vers le chinois Huawei qu’ils accusaient d’espionnage. Des laboratoires et des sociétés chinoises spécialisés dans les supercalculateurs n’ont plus le droit d’utiliser des logiciels américains. L’administration américaine fait aussi pression sur le gouvernement hollandais pour qu’il bloque les exportations vers la Chine du champion local ASML, le numéro un mondial des équipements destinés aux usines de semi-conducteurs haut de gamme.

Fin juillet, les Etats-Unis ont par ailleurs dévoilé un plan à 52 milliards de dollars pour soutenir sa propre industrie des puces électroniques mais le Congrès a conditionné l’octroi de subventions aux sociétés américaines à l’engagement qu’elles ne développent pas de processeurs avancés en Chine.

Ces nouveaux tours de vis interviennent alors que les tensions entre les Etats-Unis et la Chine sont montées d’un cran cet été concernant Taïwan. L’ile asiatique revendique son indépendance et sa proximité avec les Etats-Unis alors que la Chine la considère comme une partie de son territoire. Mais la situation, pas même les nombreux exercices militaires en mer de Chine, n’avait jusqu’ici réellement affecté Nvidia ou son fabricant taïwanais, le champion mondial TSMC.

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Written by Germain

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