Barbara
Le président du syndicat Samu-Urgences de France, Marc Noizet, a averti aujourd’hui que les équipes des services d’urgence étaient “essorées”.
Après un été marqué par de nombreuses fermetures de services d’urgence, “cet automne va être sans aucun doute très compliqué”, prévient Marc Noizet. “On ne regarde pas forcément l’avenir avec le sourire”, a déclaré ce lundi le président du syndicat Samu-Urgences de France (SUdF), successeur du ministre de la Santé François Braun à la tête de l’organisation.
“Les équipes sont essorées, il y a une forte attente des professionnels, on a des équipes très fragiles, où les gens sont démobilisés”, a estimé le Dr Noizet, également chef du service des urgences de Mulhouse, dans le Haut-Rhin.
Il a appelé, “dès cette rentrée”, à “donner des signaux forts aux professionnels pour éviter que l’hémorragie s’aggrave et que certains services d’urgences se retrouvent encore en plus grande difficulté”.
“Toutes les mesures qui vont pouvoir être pérennisées seront autant de signaux positifs qui permettront de redonner un peu d’espoir à ces services”, a considéré le Dr Noizet, en marge d’une conférence de presse sur l’expérimentation dans le Haut-Rhin d’une équipe mobile de télémédecine.
Une augmentation d’activité dans les centres 15
Sans être en mesure encore de donner un bilan chiffré d’activité pour les services d’urgence pendant les mois d’été, Marc Noizet a indiqué que “vraisemblablement, l’activité au mois d’août des services d’urgences a été un peu moins importante qu’attendu”, alors qu’en revanche les centres 15 ont connu “une augmentation d’activité toujours importante par rapport à 2021”.
Cela peut s’expliquer notamment par l’expérimentation de la “régulation systématique préalable”, en demandant aux personnes malades d’appeler le 15 plutôt que d’aller aux urgences directement.
