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Bruxelles met son veto au rachat de Grail par Illumina

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C’est un revers pour le géant mondial du séquençage de l’ADN. La Commission européenne a annoncé, mardi 6 septembre, mettre son veto à la fusion de l’américain Illumina avec son compatriote Grail, une biotech spécialisée dans le dépistage précoce du cancer. Bruxelles estime que ce mariage à 7,1 milliards d’euros nuirait à la concurrence en étouffant l’innovation et en réduisant l’offre sur le marché, encore émergent mais très prometteur, des tests sanguins de détection précoce des cancers.

A partir d’une simple prise de sang, ces tests d’un nouveau genre, dont le marché mondial pourrait dépasser les 40 milliards d’euros annuels d’ici à 2035, visent à déceler, grâce au séquençage génomique, les signes de différents types de cancer à un stade précoce, avant même que les patients ne présentent des symptômes. Or « Illumina est actuellement le seul fournisseur crédible d’une technologie permettant de développer et de traiter ces tests. Avec cette fusion, Illumina aurait intérêt à empêcher les rivaux de Grail d’accéder à sa technologie, ou à les désavantager », s’est justifiée la commissaire européenne à la concurrence, Margrethe Vestager, lors de l’annonce de la décision.

Car le champion du séquençage de l’ADN a déjà célébré ses noces avec Grail. Du « jamais-vu » selon la commissaire européenne à la concurrence

Saisie en avril 2021 par les autorités de la concurrence de six Etats membres, parmi lesquels figurait la France, la Commission européenne avait lancé, le 22 juillet 2021, une enquête approfondie sur la fusion des deux sociétés américaines. Une procédure dont elle est coutumière, mais qui, jusqu’à présent, avait rarement conduit à une telle conclusion. Au cours des dix dernières années, seules dix fusions, incluant celles d’Illumina et de Grail, ont été bloquées par Bruxelles, sur plus de 3 000 unions passées sous ses fourches caudines.

Désillusion et pied de nez

« Nous sommes déçus par la décision de la Commission européenne qui nous interdit de racheter Grail », a réagi de son côté Charles Dadswell, directeur juridique d’Illumina. Le bras de fer juridique entre l’entreprise américaine et l’Union européenne (UE) est toutefois encore loin d’être terminé. Illumina a précisé qu’il ferait appel de cette décision.

Le californien, qui détient plus de 80 % des parts du marché mondial du séquençage de l’ADN, avait pourtant proposé des garanties à Bruxelles. La société avait notamment pris l’engagement de céder des licences sur une partie de ses brevets afin de dynamiser la concurrence sur le marché du séquençage de l’ADN, et promis de conclure avec les rivaux de Grail des accords d’approvisionnement pour sa plate-forme technologique à des conditions comparables à celles passées avec Grail. Des mesures jugées insuffisantes par la Commission européenne. « Notre enquête a montré que les remèdes proposés n’auraient pas été efficaces en pratique et qu’ils seraient faciles à contourner », a souligné Margrethe Vestager.

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Written by Milo

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