Ottawa et Québec doivent poser des gestes concrets en matière de justice environnementale, alors que des communautés défavorisées sont de plus en plus exposées aux risques environnementaux liés aux changements climatiques.
C’est ce que recommande un rapport publié lundi par la Fondation Suzuki et ses partenaires, envisageant la lutte contre les changements climatiques sous les angles de l’équité, de la santé publique et des droits humains.
Le rapport cite l’exemple du quartier Notre-Dame dans Rouyn-Noranda qui subit les effets des polluants de la Fonderie Horne, ainsi que le projet de Ray-Mont Logistiques qui risque d’être une source de nuisance pour les riverains.
L’organisme et ses partenaires croient que l’heure est propice pour une action centrée sur une justice environnementale si l’on veut obtenir des résultats plus efficaces et durables, notamment en matière d’adaptation.
«Ce rapport propose des pistes d’action concrètes pour que le Québec cesse de laisser de côté les communautés qui font face à un fardeau environnemental disproportionné», a indiqué Sabaa Khan, directrice générale pour le Québec et l’Atlantique à la Fondation David Suzuki.
«Il est temps de décloisonner ces situations et d’agir politiquement pour mettre en place une gouvernance axée sur la justice environnementale au Québec», a mentionné Léa Ilardo, analyste des politiques climatiques à la Fondation David Suzuki.
«La prise en compte des injustices environnementales sera particulièrement importante dans l’avenir afin de s’assurer de l’acceptabilité sociale de certaines mesures de réduction des GES», a ajouté l’avocat Michel Bélanger, cofondateur du Centre québécois du droit de l’environnement.