La saison de cueillette des champignons reprend et s’accompagne d’une recrudescence des cas d’intoxication. Passage en revue des réflexes à adopter en cas de soupçon d’intoxication.
Un bambin curieux et un incident peut vite arriver. Entre douleurs, vomissements et malaise, les intoxications liées à la consommation de champignons sont loin d’être anodines et peuvent être mortelles dans certains cas. Les enfants étant particulièrement fragiles face aux risques d’intoxication, BFMTV.com fait le point sur les bons gestes à adopter en cas d’intoxication, alors que la saison de cueillette des champignons reprend en ce mois de septembre.
Lavage de mains et appel aux urgences
Lorsqu’un enfant a touché un champignon potentiellement non comestible, l’Agence nationale de sécurité sanitaire alimentaire (Anses) recommande avant toute chose de veiller à ce qu’il ne porte pas les doigts à la bouche et de lui laver soigneusement les mains.
Si malgré les précautions prises, des symptômes apparaissent (diarrhées, vomissements, nausées, tremblements, vertiges ou encore troubles de la vue), mieux vaut agir rapidement: l’Anses conseille d’appeler “immédiatement” un centre antipoison. Installés dans plusieurs grandes villes de l’Hexagone, ces centres disposent tous d’un standard, disponible sur le site de l’Anses.
En cas de symptômes sévères, tels qu’une perte de connaissance ou une détresse de respiratoire, mieux vaut appeler directement les pompiers (15) ou les urgences (112).
Prendre en photo les champignons récoltés
Autre bon réflexe à adopter en amont: prendre en photo les champignons récoltés lorsqu’ils sont encore crus. En cas de soupçon d’intoxication, les clichés peuvent permettre d’identifier plus rapidement l’espèce et de déterminer le meilleur traitement à adopter.
Mieux vaut aussi noter la date et l’heure de consommation des champignons et celle de l’apparition des symptômes pour pouvoir les transmettre précisément à un médecin.
Une consommation formellement déconseillée pour les enfants
“Il est important de rappeler de ne jamais donner de champignons cueillis à manger à de jeunes enfants”, met en garde de façon plus générale l’agence de santé, afin d’éviter tout risque d’intoxication.
Les plus jeunes, comme les personnes âgées et les femmes enceintes, sont en effet plus fragiles. La consommation de champignons comporte chez eux un “haut risque de déshydration et de décès”, prévient l’Anses.
En 2021, 15 jeunes enfants ont souffert d’intoxication liée à la consommation de champignons cueillis. L’un d’eux a dû subir une greffe de foie.
La prudence doit aussi être de mise chez les adultes. L’Anses déconseille formellement de consommer des champignons lorsqu’ils proviennent d’une espèce non identifiée ou qu’ils sont crus. La liste des champignons comestibles est par ailleurs disponible sur le site de MycoFrance.