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DART, une mission kamikaze pour apprendre à dévier un astéroïde

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Vue d’artiste de la sonde DART avant qu’elle s’écrase sur l’astéroïde Didymos.

Même si le scénario, spectaculaire, est digne d’un film de science-fiction, l’événement aura bien pour cadre le monde réel. Quand ? Mardi 27 septembre à 1 h 14 (heure de Paris). Où ? Quelque part dans l’espace, à 11 millions de kilomètres de la Terre. Quoi ? La sonde DART (Double Asteroid Redirection Test) de la NASA, lancée à la vitesse de 22 000 km/h, s’écrasera sur Dimorphos, petit astéroïde d’environ 160 mètres de diamètre, lui-même satellite d’un astéroïde plus grand nommé Didymos. Pourquoi ? « La mission a pour but de faire le premier test de déviation d’un astéroïde », résume Patrick Michel, directeur de recherche CNRS à l’Observatoire de la Côte d’Azur et spécialiste de ces petits corps rocheux ou métalliques dont certains, comme des balles perdues dans le Système solaire, s’en vont de temps à autre percuter des planètes ou un de leurs satellites.

Dans le cas de la Terre, si l’astéroïde est modeste (10-20 mètres de diamètre) et caillouteux, il a de bonnes chances de se consumer ou d’exploser lors de son trajet dans l’atmosphère, comme on l’a vu en 2013 avec le météore de Tcheliabinsk (Russie), dont l’arrivée blessa tout de même un bon millier de personnes.

Lire aussi l’archive (2013) : Le « superbolide de Tcheliabinsk », le plus gros météore depuis 1908

S’il est un peu plus gros (50 mètres) et métallique, rien ne l’arrête et, dans un impact libérant plus de 150 fois l’énergie de la bombe d’Hiroshima, il crée au sol un cratère de 1,2 kilomètre de diamètre, comme on peut le voir dans l’Arizona sur le site de Meteor Crater, apparu il y a 50 000 ans. Et si l’astéroïde mesure 10 kilomètres, sa chute provoque un cataclysme mondial et une extinction majeure du vivant, comme celle qui a mis fin au règne des dinosaures non aviens il y a 66 millions d’années. D’où l’idée bienvenue d’apprendre à dévier ces bolides meurtriers venus du fond des âges.

Précisons-le d’emblée : le couple Didymos-Dimorphos ne nous menace pas et, fait tout aussi important, le test qui sera mené ne risque en aucun cas de le détourner vers la Terre. « On ne va pas provoquer le danger qu’on cherche à éviter, assure Patrick Michel. On fait “joujou” mais cela ne perturbe pas la trajectoire globale du système. »

« Faire participer le public »

Que va-t-il se passer ? Depuis plusieurs jours, la sonde kamikaze a sa cible en point de mire mais sa petite caméra nommée Draco ne fait pas encore la différence entre Didymos et Dimorphos, qui forment un gros point. La distinction se fera « un peu moins d’une heure avant l’impact, raconte Patrick Michel, et ce sera un moment critique : il faut que le logiciel intelligent de navigation identifie bien Didymos de Dimorphos et bloque sa direction sur ce dernier ». Toute la difficulté de l’exercice consiste à ne pas louper une cible dont on ne connaît pas la forme à l’avance. Patatoïde ou cigare ? Mystère.

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Written by Stephanie

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