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Les « projets citoyens », un levier pour accélérer le développement des énergies renouvelables

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Parc éolien citoyen de l'Hyrôme à Chemillé-en-Anjou (Maine-et-Loire), en octobre 2020.

Soudain, les quatre retraités se penchent sur leurs téléphones. « La réunion est ce soir ? Mais il y en a une autre demain, non ? » Ils sont investis dans la gestion d’un parc éolien citoyen à Beaupréau-en-Mauges (Maine-et-Loire), et leur agenda ne désemplit pas. Sur leurs écrans, tous ont aussi une application qui leur indique, en temps réel, la production des éoliennes situées au-dessus de leur tête. La première fonctionne à une puissance de 840 kilowatts (kW), la deuxième de 1 530 kW. La troisième est à l’arrêt : un problème de fusible, en train d’être réparé.

Il y a tout juste un an, une centaine de personnes étaient réunies sur ce même terrain au milieu de champs de maïs pour célébrer la mise en service du parc. Depuis, celui-ci a produit environ 21 000 mégawattheures, de quoi approvisionner en électricité (hors chauffage et eau chaude) environ 7 000 foyers. « J’espère que ce sera la plus mauvaise année et que l’on produira encore plus à l’avenir », sourit Jean-Robert Traineau, le président de la structure qui exploite le site. Sa particularité : celle-ci est détenue à 60 % par quelque 220 habitants. Lors de réunions publiques, un petit groupe de « pionniers », enthousiasmés par l’expérience d’autres parcs citoyens implantés à proximité, les a convaincus de se lancer à leur tour dans l’aventure.

Lire aussi l’archive (2019) : Article réservé à nos abonnés Transition écologique : en Bretagne, les éoliennes citoyennes de Plélan-le-Grand

Depuis une dizaine d’années, des citoyens et des collectivités s’impliquent de manière croissante dans la production d’énergies renouvelables, par nature plus décentralisée que la production fossile ou nucléaire. Energie partagée, l’une des principales structures d’accompagnement de ces projets citoyens, en recense aujourd’hui 280 pour environ 30 000 actionnaires. « Les acteurs du territoire, les habitants et les collectivités territoriales ont accès à la gouvernance de ces projets et n’ont pas seulement un rôle financier, à la différence des projets participatifs, précise Xavier Rabilloud, d’Energie partagée. Un acteur privé qui ouvre 10 % de son capital au financement participatif, ce n’est pas un projet citoyen. »

Part marginale de la production d’électricité

Même si elles se sont multipliées depuis le début des années 2010, principalement dans le photovoltaïque et l’éolien, ces installations citoyennes ne représentent qu’une part extrêmement marginale de la production d’électricité (moins de 1 %). Alors que le gouvernement dit vouloir aller « beaucoup plus vite » dans le développement des renouvelables, pour rattraper le retard français en la matière et faire face aux crises climatique et énergétique, les acteurs du secteur assurent toutefois qu’elles peuvent être « un formidable levier d’accélération » de la transition.

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Written by Stephanie

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