La comparaison de l’impact de différentes activités révèle que les sports de raquette et la course à pied sont associés à une forte diminution du risque de mortalité prématurée.
Il est bien établi que l’activité physique pratiquée durant les loisirs est associée à une réduction du risque de maladie cardiovasculaire, de plusieurs types de cancer et de mortalité prématurée.
En conséquence, l’Organisation mondiale de la Santé recommande que :
- Les adultes âgés de 18 à 64 ans devraient pratiquer, chaque semaine, un minimum de 150 minutes d’activité d’intensité modérée (marche rapide, par exemple) ou au moins 75 minutes d’activité d’intensité soutenue (le jogging, par exemple).
- Pour pouvoir en retirer des bénéfices supplémentaires, la durée de ces activités devrait être augmentée à 300 minutes par semaine pour les exercices modérés et à 150 minutes par semaine pour les exercices de plus grande intensité.
- Des exercices de renforcement musculaire faisant intervenir les principaux groupes musculaires devraient être pratiqués au moins deux jours par semaine.
Différents types d’activité
En dépit des preuves solides du rôle bénéfique de l’activité physique sur la longévité, on ignore si tous les types d’activité sont équivalents (à quantité égale) ou si certains d’entre eux pourraient offrir des bénéfices supérieurs pour la santé.
Pour répondre à cette question, une équipe de chercheurs du National Cancer Institute américain a analysé les données récoltées auprès de 272 500 personnes âgées de 59-82 ans qui participent à la (NIH)–AARP Diet and Health Study depuis 1995.(1)
À l’aide de questionnaires, ils ont examiné la corrélation entre sept différents types d’activité physique et le risque de mortalité liée au cancer, aux maladies cardiovasculaires et à la mortalité toute cause pendant une période de 12 ans.
Les résultats ont tout d’abord confirmé que l’activité régulière, tous sports confondus, effectuée selon les recommandations de l’OMS (150 minutes d’exercice modéré ou 75 minutes d’exercice vigoureux) est associée à une réduction significative du risque de mortalité prématurée.
Ce qui est intéressant, c’est que cette réduction du risque semble varier de façon significative selon le type d’activité effectuée, avec la course à pied et les sports de raquette (tennis, squash, racquetball) qui offrent les meilleures protections (diminution de 15 % du risque), devant la marche (9 %), le golf (7 %), la natation (5 %) et le vélo (3 %).
L’étude montre également que l’impact de ces différents types d’exercice varie selon la cause de mortalité : les sports de raquette réduisent fortement le risque de mort prématurée liée aux maladies cardiovasculaires (27 %), mais ils n’ont pas d’effet significatif sur la mortalité liée au cancer, tandis que la course à pied est particulièrement efficace pour diminuer le risque de mortalité liée au cancer (20 %).
Être actif, quel que soit le type d’activité, est positif pour la santé, mais il semble que les activités de plus forte intensité sont les plus susceptibles d’offrir les meilleurs bénéfices.
Sportifs du week-end
Pour plusieurs personnes, le travail et les responsabilités familiales font en sorte que la fin de semaine est le seul moment adéquat pour s’adonner à une activité physique.
Est-ce qu’être physiquement actif un jour ou deux par semaine est suffisant pour profiter de la réduction du risque de mortalité conférée par l’exercice ? La bonne nouvelle est qu’il semble que oui.
Par exemple, une étude a montré une réduction de 30 % du risque de mortalité (toutes causes confondues) des « sportifs du week-end », très proche du 35 % pour les personnes régulièrement actives(2).
La protection est donc légèrement moindre, mais elle demeure toutefois très significative et elle montre à quel point pratiquer un sport, même seulement un ou deux jours par semaine, est capital pour être en bonne santé et améliorer l’espérance de vie.
♦ (1) Watts EL et coll. Association of leisure time physical activity types and risks of all-cause, cardiovascular, and cancer mortality among older adults. JAMA Netw Open 2022; 5: e2228510.
♦ (2) O’Donovan G et coll. Association of «weekend warrior» and other leisure time physical activity patterns with risks for all-cause, cardiovascular disease, and cancer mortality. JAMA Intern. Med. 2017; 177: 335-342.