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Les fonds à impact, l’avenir de la finance « durable » ?


Les fonds à impact visent un objectif précis, comme limiter le réchauffement climatique, réduire les inégalités sociales, donner accès à l’éducation au plus grand nombre, etc.

Dans la famille des fonds de finance durable, demandez les produits à impact ! Loin de se limiter aux pratiques ESG (mettant l’accent sur les critères liés à l’environnement, au social et à la gouvernance) des entreprises, ces derniers visent un objectif précis, par exemple limiter le réchauffement, réduire les inégalités sociales, donner accès à l’éducation au plus grand nombre, préserver la biodiversité, etc.

Ils entendent souvent répondre à un ou plusieurs des objectifs de développement durable des Nations unies. « Les fonds à impact sont intéressants car ils obligent à définir l’impact voulu et le chemin pour y parvenir », juge François Soulage, président du comité d’éthique de Kaori, association d’épargnants créée par le Secours catholique-Caritas France.

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Selon l’Association française de la gestion financière (AFG), 46 % des sociétés de gestion ont déclaré gérer des fonds à impact en 2021, pour un encours de 60 milliards d’euros. Une goutte d’eau dans l’océan de la gestion d’actifs française mais un montant en très forte progression sur un an (+148 %). Ce chiffre est néanmoins sujet à discussion, étant donné la difficulté à définir précisément cette gestion. Chaque société y va en effet de sa méthodologie.

En mars 2021, Bruno Le Maire, ministre de l’économie, et Olivia Grégoire, alors secrétaire d’Etat chargée de l’économie sociale, solidaire et responsable, ont lancé une concertation avec Finance for Tomorrow pour « impulser la consolidation et nourrir le développement de la finance à impact sur la place de Paris ». Des rapports ont ensuite été publiés pour définir précisément les contours de cette approche, présentée comme le nec plus ultra de l’investissement durable, qui s’accordent sur trois piliers : intentionnalité, additionnalité et mesurabilité.

Délicat à prouver

Selon l’association professionnelle Finance for Tomorrow, l’intentionnalité « correspond aussi bien à la volonté de l’acteur financier de contribuer à générer un bénéfice social et/ou environnemental qu’à [celle de] l’entreprise financée qui a fixé au cœur de son modèle d’activité l’atteinte d’un ou plusieurs objectifs de développement durable ».

Plusieurs rapports ont été publiés pour définir les contours de cette approche, qui s’accordent sur trois piliers : intentionnalité, additionnalité et mesurabilité

L’an dernier, le Forum pour l’investissement responsable (FIR) et l’organisation professionnelle France Invest ont rédigé, avec soixante sociétés de gestion, une définition commune de la gestion à impact. Ils indiquent que l’intentionnalité est « ce qui différencie l’investissement d’impact des autres approches d’investissement responsable » car « l’investisseur poursuit dès lors un double objectif de performance financière et d’impact ».

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