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Le projet de loi visant à accélérer la construction de nouveaux réacteurs nucléaires critiqué par les ONG


La forme et le fond. C’est sur les deux fronts que les principales organisations de protection de l’environnement ont attaqué la première version du projet de loi d’accélération de la construction de nouveaux réacteurs nucléaires, qui leur a été soumise pour consultation. Quelques heures seulement après avoir présenté en conseil des ministres, lundi 26 septembre, un texte législatif destiné à aller « deux fois plus vite » dans le déploiement des énergies renouvelables, la ministre de la transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, a en effet dévoilé son « pendant » nucléaire, un projet de loi visant cette fois à faciliter la mise en route de futurs réacteurs EPR 2.

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Une façon, pour le gouvernement, d’insister sur le fait que sa stratégie pour parvenir à produire beaucoup plus d’électricité bas carbone repose bien sur deux piliers, l’éolien en mer et le photovoltaïque d’un côté, et l’atome de l’autre. « Je porterai un projet de loi qui permettra d’accélérer la construction de nouveaux réacteurs, sur des sites [de centrales nucléaires] déjà existants, pour tenir le calendrier », a expliqué mardi Agnès Pannier-Runacher. Le président de la République, Emmanuel Macron, a annoncé, lors de son discours de Belfort, en février, sa volonté de lancer la construction de six nouveaux réacteurs, voire quatorze.

Les premiers EPR 2 devraient voir le jour sur le site de Penly (Seine-Maritime), qui compte déjà deux unités en activité, et le gouvernement espère pouvoir entamer les travaux avant la fin du quinquennat en 2027, pour une mise en service prévue au mieux en 2035, voire en 2037. Pour y parvenir, le projet de loi, constitué de dix articles, prévoit une simplification des procédures administratives relevant, par exemple, du droit de l’urbanisme ou du processus de dérogation au principe d’interdiction de destruction d’espèces protégées.

Délais trop courts

« Ces sites », où seront implantés de nouveaux réacteurs, « on les connaît déjà d’un point de vue environnemental, d’un point de vue d’archéologie préventive, ils sont déjà artificialisés, donc on peut aller plus vite sur les phases d’instruction administrative », a justifié la ministre. Le texte propose également que les contentieux éventuels concernant ces projets soient traités en premier et dernier ressort par le Conseil d’Etat. Il recommande par ailleurs de simplifier la procédure de réexamen pour les réacteurs déjà en activité de plus de trente-cinq ans.

Sur la forme, c’est la question du délai laissé à la concertation qui suscite la colère des ONG, le Conseil national de la transition écologique (CNTE) – qui regroupe des associations mais aussi des syndicats de salariés et d’employeurs, des collectivités territoriales et des parlementaires – étant appelé à se prononcer sur le texte dès le 5 octobre. Pour le Réseau Action Climat, le gouvernement agit « dans la précipitation en réduisant à néant le dialogue environnemental ».

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Written by Stephanie

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