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la mairie écologiste de Lyon veut aller plus loin que le gouvernement


Aller deux fois plus vite que le gouvernement, sans fermer les services publics. C’est l’objectif affiché du plan de sobriété énergétique de la ville de Lyon, présenté mardi 11 octobre. La majorité écologiste de la capitale des Gaules veut atteindre une réduction de 10 % de sa consommation énergétique en un an, et non pas d’ici à 2024 comme l’a préconisé le gouvernement, le 6 octobre, lors de la présentation de son plan de sobriété. « Nous allons plus loin que ce que le gouvernement a fixé. Notre choix est de viser la plus grande efficacité possible dans la sobriété. Mais nous ne fermons pas nos services publics, contrairement à d’autres », souligne Grégory Doucet (Europe Ecologie-Les Verts), le maire de Lyon.

« Nous sommes devant un choc financier sans précédent. La crise européenne nous oblige à inventer de nouvelles mesures. Au-delà de la sobriété, nous devons remettre en cause nos usages », estime Sylvain Godinot, adjoint en charge de la transition écologique. L’augmentation du prix du chauffage et de l’électricité se chiffre à 25 millions d’euros dans le prochain budget communal, soit une hausse de 50 %.

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La municipalité lyonnaise a décidé une série de dix-huit mesures pour réduire les factures. Le chauffage représente les deux tiers du coût énergétique de la ville. A partir du 1er novembre, la température des bâtiments municipaux va se limiter à 18 °C, sauf pour les crèches, les écoles et les bibliothèques, où le thermomètre pourra grimper jusqu’à 19 °C. La température sera limitée à 25 °C dans les piscines, à 14 °C dans les gymnases.

Exercice inédit

Concernant les économies d’électricité, l’éclairage patrimonial de 370 bâtiments et monuments, particulièrement soigné à Lyon, sera activé le samedi uniquement, jusqu’à 23 heures. Les illuminations de Noël se termineront à 23 heures, plutôt qu’à minuit, et s’arrêteront le 8 janvier, une semaine avant la date habituelle. Autre mesure forte : l’interruption de l’éclairage public la nuit, entre 2 heures et 4 h 30, du dimanche au mercredi. La municipalité assure que plusieurs expérimentations de ce type ont été concluantes à Lorient (Morbihan), Francheville (Rhône), ou dans les Deux-Sèvres. « Il n’y a pas de hausse de l’insécurité dans ces communes qui pratiquent ces restrictions », affirme Sylvain Godinot, en réponse à l’inquiétude de certains élus.

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La municipalité a décidé de sauvegarder la Fête des lumières, prévue du 8 au 11 décembre. La célèbre manifestation ne consomme pas excessivement d’électricité, contrairement à ce peut laisser penser son grand nombre de spectacles conçus sur des jeux de lumières. Sa facture électrique a été limitée à 3 500 euros en 2019, en raison de l’obligation d’utiliser des lampes LED à faible consommation. « La Fête des lumières est un patrimoine auquel nous tenons. La sobriété choisie n’est pas synonyme d’austérité. La sobriété, c’est une trajectoire que nous nous sommes déjà donnée », insiste Grégory Doucet, en référence au programme de 162 millions d’euros de travaux, engagé par la majorité écologiste, pour rénover, économiser et décarboner les infrastructures municipales.

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Written by Stephanie

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