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« Je n’avais jamais vu ça avant ! » Une explosion d’aurores polaires a embrasé le ciel cette nuit



Les photographes chasseurs d’aurore habitués de ces spectacles célestes en Arctique n’en revenaient pas de ce qu’ils ont vu cette nuit, et nombre de touristes et de curieux avec eux. Un véritable ouragan d’aurores qui a enflammé tout le ciel et même des aurores roses pulsantes !

« Mes guides qui ont photographié le spectacle n’en croyaient pas leurs yeux, raconte Chad Blakley, propriétaire du Lights over Lapland, à Spaceweather, site spécialisé dans la météo spatiale. Ils disent tous des choses comme ‘Je n’ai jamais rien vu de tel auparavant!’ et l’un d’eux l’a décrit comme “un problème dans la matrice’ ».

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Sur les réseaux sociauxréseaux sociaux, on retrouve la même frénésie chez tous les heureux spectateurs du show céleste qui a surpris nombre d’habitants des hautes latitudeslatitudes boréales dans la nuit du 3 au 4 octobre. « La nuit dernière était folle quand l’aurore a explosé au-dessus de Senja », s’est enthousiasmé le français Adrien Mauduit, comblé par ce spectacle. « Qu’est-ce qu’il vient de se passer ? Je suis à court de mots » écrit le chasseur d’aurores, qui a multiplié les tweets accompagnés des superbes photos qu’il venait de prendre.

En Europe du Nord, en Sibérie et jusqu’en Amérique du Nord, les témoignages de cette explosion d’aurores affluent. Tous les photographes d’aurores, habitués pourtant à ces spectacles merveilleux, n’en croyaient pas leurs yeuxyeux de cette intensité. Il y a même eu des aurores pulsantes.

Des aurores pulsantes mystérieuses

Les aurores pulsantes sont encore un mystère, mais il semblerait, d’après de récentes études que rapporte Spaceweather, qu’elles trouvent leurs origines dans des vaguesvagues successives et très rapprochées de vent solairevent solaire au moment de leurs rencontres avec la haute atmosphèreatmosphère terrestre. Quant à la couleur rose, elle est liée aux interactions des particules solaires avec l’azoteazote qui se sont produites à une altitude plus basse que d’habitude, à 100 kilomètres. « Il y a eu une faille dans la magnétosphère qui les a laissé pénétrer jusqu’à ce niveau », explique le site.

Les satellites qui espionnent et étudient le SoleilSoleil ont enregistré le 3 octobre une puissante éruption solaire dans la région active 3110 qui a atteint une intensité X1, la classe X étant la plus élevée. Les éjections de masse coronale, ou CMECME, qui ont suivi ont pris le chemin de la Terre qui lui fait face, avec de possibles « CME cannibales » (voir aussi l’article plus bas), des CME qui rattrapent une précédente et fusionnent avec, prévues par la NOAANOAA. L’explosion d’aurores de la nuit dernière pourrait bien s’expliquer par ces bourrasques du particules solaires qui se sont jetées en même temps sur la Terre. La nuit du 4 au 5 octobre sera-t-elle aussi intense et éblouissante que la précédente ?

Aurores pulsantes filmée dans la nuit du 3 au 4 octobre. © Miquel Such, Lights Over Lapland, Viméo


Article de Xavier DemeersmanXavier Demeersman publié le 7 novembre 2021

Une « CME cannibale » vient de frapper la magnétosphère terrestre. Conséquence : des rafales d’aurores polaires d’une rare intensité qui ont ébahi tous les amateurs de ce spectacle ! Les photos déferlent sur InternetInternet.

Des éruptions solaires relativement modérées, de classe M (inférieure à celle de classe X1 enregistrée le 28 octobre), dans la région active AR2891 ont largué successivement dans l’espace interplanétaire des bourrasques de particules ce mardi 2 novembre. Ces éjections de masse coronale (CME pour Coronal Mass Ejection, en anglais) en provenance de la face du Soleil actuellement tournée vers la Terre se sont étendues dans notre direction, heurtant hier soir le bouclier magnétique qui nous protège.

Une « CME cannibale » aux portes de la Terre

Se déchaîna sur la Terre un scénario avec « CME cannibale » qu’avaient anticipé les modélisationsmodélisations de météorologiemétéorologie spatiale de la NOAA pour les heures qui suivirent les éruptions observées. Le phénomène de CME cannibales se produit quand deux, voire trois vagues de particules solaires se rejoignent et se bousculent, pour n’en former plus qu’une, plus forte. La dernière en date émise du Soleil, plus rapide, a ainsi rattrapé la bourrasque précédente, plus molle. Leur union était en cours quand elles se sont présentées aux portesportes de notre monde ce mercredi 3 novembre, vers 20 h TU, soit quand il était 22 h en France. Ce qui déclencha une tempête géomagnétique de force G3, intense, et une cascade d’aurores qui sortaient de l’ordinaire, comme il ne s’en était pas vu depuis des années, ont témoigné nombre d’amateurs, photographes et chasseurs accoutumés de ces spectacles célestes, visiblement surpris par leur beauté. Certains racontent qu’après une soirée relativement calme, ils furent surpris au moment où ils allaient partir se coucher par la nuit qui s’était embrasée au-dessus d’eux ! Finalement, la nuit se prolongea très tard pour eux.

Enfin, ce spectacle n’a pas concerné que les chanceux qui vivent (ou sont de passage) aux plus hautes latitudes boréale et australe, car tous les habitants d’États du nord des États-Unis qui avaient mis leur neznez dehors cette nuit ne le regrettèrent pas, déclenchant l’alerte aurorale.

Pourra-t-on en voir ce soir dans le nord de la France et en Belgique ? Cela va dépendre de l’évolution de la tempêtetempête géomagnétique. Toutefois, il semble que le plus fort de la tempête soit passé (mais on aura peut-être une surprise). Vous pouvez suivre ici en temps réel le développement de l’ovale auroral, et son intensité.

 



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