Un mois après la fin de la mousson marquée par des pluies historiques, une partie du Pakistan est toujours sous l’eau. Les terres sont si gorgées d’eau que les inondations sont toujours en cours, provoquant famine et maladies.
Début septembre dernier, le Pakistan a été confronté à ses pires inondations depuis 100 ans. Après avoir connu des records de chaleur (+50 °C) l’été dernier, les pluies diluviennes de la mousson ont inondé une surface de 75.000 km2. En cette mi-octobre, les précipitations ont cessé mais de vastes étendues de terre agricoles restent sous l’eau dans les provinces de Balouchistan et de Sind. Les pluies ont déjà été quatre fois plus importantes que la normale entre le 1er juillet et le 31 août, avant les nouvelles précipitations de septembre. Une grande partie de ces eaux polluées et porteuses de maladies (dengue, malaria, choléra) continue à stagner en surface car les terres n’ont plus la capacité d’absorber ce trop-plein d’eau. Cependant, sur d’autres zones, certaines de ces eaux descendent aussi dans le lit des rivières, libérant les terres agricoles, mais transportant virus et produits toxiques dans les cours d’eau.
Après les inondations historiques, une famine historique en cours
Ces inondations ont des conséquences dramatiques sur la population et les animaux d’élevage : l’Organisation des Nations unies (ONU) estime que 14,6 millions d’habitants auront besoin d’une aide alimentaire d’urgence et que 1,1 million d’animaux de ferme ont déjà péri. La production de coton sera réduite de 88 %, celle de riz de 80 %, et celle de canne à sucre de 61 %, aggravant la catastrophe économique en cours et la famine massive.