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Un nouveau rapport de l’ONU dit l’ampleur du désordre provoqué par le réchauffement climatique

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L’ONU a publié ce dimanche 6 novembre un nouveau rapport provisoire sur l’état du réchauffement climatique en cette fin 2022 et sur ses conséquences. Malgré le phénomène naturel La Niña qui a limité la hausse des températures en 2022, l’année qui se termine donne une vision catastrophique de l’état de santé de la Planète.

Alors que la COP27 a lieu cette semaine à Charm-El-Cheikh en Égypte, l’ONU et l’Organisation Météorologique Mondiale dressent un bilan du  réchauffement climatique en cette fin 2022. Dans ce rapport provisoire (la version définitive sera rendue en avril 2023), l’ONU fait un état des lieux des indicateurs climatiques : température mondiale sur terre et l’océan, fonte des glaciers et niveau de la mer.

Les huit dernières années ont été les plus chaudes enregistrées

Les scientifiques estiment que la hausse de la température globale sur Terre est supérieure à +1,15 °C (entre 1,02 et 1,28 °C) comparée aux niveaux préindustriels. À titre de comparaison, dans son sixième Rapport d’évaluation, le Giec, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, a prévu une augmentation de 1,09 °C entre 2011 et 2020.

Rappelons que cette comparaison se base sur la température moyenne comprise entre 1850 et 1900. Mais en raison de l’effet refroidissant du  phénomène climatique naturel La Niña, qui s’est prolongé pendant trois ans, 2022 ne se hissera pas à la première place du podium des années les plus chaudes : à l’échelle mondiale, cette année devrait se positionner à la cinquième ou sixième place des années les plus chaudes enregistrées. Cependant, l’ONU précise que « cette situation n’indique pas que la tendance à long terme s’inverse. Ce n’est qu’une question de temps avant que se présente une nouvelle année record ». Malgré ce refroidissement relatif, les huit dernières années 2015-2022 seront à priori la période la plus chaude jamais enregistrée depuis le début des relevés. Alors que les pays les plus développés se sentaient moins concernés que d’autres par le réchauffement climatique, cette année 2022 a marqué un tournant, comme l’indique Petteri Taalas, le secrétaire général de l’ONU : « Trop souvent, ce sont ceux qui contribuent le moins au changement climatique qui en souffrent le plus, comme nous l’avons vu avec les terribles inondations au Pakistan et la sécheresse meurtrière qui sévit depuis longtemps dans la corne de l’Afrique. Toutefois, cette année, même les sociétés bien préparées ont été ravagées par les extrêmes, tels que les vagues de chaleur et les sécheresses prolongées dont ont pâti une grande partie de l’Europe et le sud de la Chine ».

Fonte sans précédent des glaciers en Europe en 2022

La vitesse de fonte des glaciers des Alpes a atteint un niveau record en 2022 : sur ce massif, on a mesuré des pertes d’épaisseur moyennes comprises entre trois et plus de quatre mètres, soit nettement plus que lors de l’année record précédente, en 2003. « En Suisse, selon les premières mesures, les glaciers ont perdu 6 % de leur volume de glace entre 2021 et 2022. Pour la première fois de l’histoire, aucune neige n’a survécu à la saison estivale, même sur les sites de mesure les plus élevés, et il n’y a donc pas eu d’accumulation de glace fraîche. Entre 2001 et 2022, le volume de glace des glaciers suisses est passé de 77 km3 à 49 km3, soit une diminution de plus d’un tiers », indique le rapport.

Du côté des pôles, la disparition de la calotte glaciaire du Groenland s’aggrave depuis 26 années consécutives. Plus exceptionnel encore, il a plu là-bas plusieurs fois ces dernières années — une première ! —, notamment en septembre dernier : jusqu’à maintenant, les seules précipitations qui tombaient étaient de la neige ! « Il est déjà trop tard pour de nombreux glaciers et la fonte va se poursuivre pendant des centaines, voire des milliers d’années, avec de lourdes conséquences pour la sécurité hydrique » a déclaré le Secrétaire général de l’OMM.

Une vitesse d’élévation du niveau de la mer qui double et un océan toujours plus chaud

Depuis janvier 2020, le niveau de la mer s’est élevé de 10 mm supplémentaires : cela représente 10 % de plus en l’espace de deux ans et demi seulement, depuis les premières mesures satellites il y a 30 ans.  « Le niveau de la mer s’élève à un rythme qui a doublé en 30 ans. Bien que nous mesurions encore cette élévation en millimètres par an, elle représente un demi-mètre à un mètre par siècle, ce qui constitue une menace majeure et durable pour les pays de faible altitude et les millions de personnes vivant sur les côtes », a précisé Petteri Taalas.

La chaleur de l’océan a aussi atteint un niveau record en 2021 (dernière année évaluée), et le réchauffement de ces masses d’eau, qui contribuent largement à réguler la climat, s’accélère depuis 20 ans. En 2022, les vagues de chaleur ont concerné 55 % de la surface océanique. En revanche, seule 22 % de la surface a subi une vague de froid. 

La responsabilité des activités humaines dans cette transformation profonde du climat ne fait plus aucun doute : les concentrations des principaux gaz à effet de serre (dioxyde de carbone, méthane et protoxyde d’azote) ont à nouveau battu des records en 2021. De même, l’augmentation annuelle de la concentration de méthane a été la plus forte jamais enregistrée. Et cela, malgré les discours répétitifs sur la nécessité de lutter contre le changement climatique, notamment lors des dernières COP. Il est désormais évident qu’une transformation aussi massive de notre climat ne pourra pas être résolue sans une autre transformation : celle de nos sociétés.

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Written by Milo

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