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Le topiramate, un antiépileptique déconseillé chez la femme enceinte

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Attention, si vous prenez du topiramate, un antiépileptique également utilisé pour traiter la migraine, il peut y avoir de graves conséquences en cas de grossesse. L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a une nouvelle fois mis en garde contre ce médicament, vendu sous la marque Epitomax par le laboratoire Janssen, et génériqué par d’autres fabricants.

Chez la femme enceinte, « le topiramate ne doit pas être utilisé dans l’épilepsie, sauf en cas de nécessité absolue », a indiqué l’agence dans un communiqué daté du 6 octobre. Idem pour la migraine. L’agence a durci les modalités de prescription, en raison d’un risque de survenue de troubles du spectre autistique multiplié par 2,77 et d’un risque de déficience intellectuelle multiplié par 3,47. Ceux-ci ont été révélés par une étude publiée dans JAMA Neurology, le 31 mai. Fondée sur des registres de plusieurs pays d’Europe du Nord, cette étude a inclus 24 825 enfants exposés in utero à au moins un médicament anti-épileptique et suivis en moyenne jusqu’à leur huitième année. Ils ont été comparés à des enfants de mère épileptique ne prenant aucun traitement.

Lire aussi : Antiépileptique chez la femme enceinte : le topiramate peut contribuer à des troubles intellectuels chez le fœtus, prévient l’ANSM

« Certains risques de l’exposition in utero au topiramate sont connus de longue date : multiplication par trois des fentes de lèvre et du palais, des malformations d’organes génitaux, et des microcéphalies ; fréquence accrue des petits poids de naissance », souligne Philippe Vella, directeur médical à l’ANSM. Depuis 2017, un pictogramme et une mention d’alerte indiquant le danger du topiramate pour les femmes enceintes ont été apposés sur les boîtes. En France, on estime que 100 000 patientes épileptiques sont en âge de procréer. Selon les données issues de la base du système national des données de santé, 6 219 femmes enceintes prenaient des antiépileptiques en 2021, dont 3 %, de l’acide valproïque (Dépakine) et 4,8 %, du topiramate.

En avril 2019, dans son rapport sur les antiépileptiques au cours de la grossesse, l’ANSM avait déjà mis en garde sur l’usage du topiramate, dans un contexte marqué par le scandale de la Dépakine. Cet antiépileptique du laboratoire Sanofi était impliqué dans de nombreux troubles chez des enfants exposés lors de la grossesse.

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Dépakine : la responsabilité de Sanofi reconnue par la justice

Marine Martin, lanceuse d’alerte de l’affaire de la Dépakine, et présidente de l’Association d’aide aux parents d’enfants souffrant du syndrome de l’anticonvulsivant, est elle aussi mobilisée sur le sujet depuis l’étude scandinave soulignant les risques sur le neurodéveloppement. Elle dénonce aujourd’hui l’absence de communication précise de l’ANSM à l’égard des patientes. « Mon vétérinaire m’informe des rappels de vaccin de mon chien par SMS, pourquoi l’ANSM ne peut-elle informer les femmes enceintes épileptiques ? », questionne-t-elle.

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Written by Milo

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