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les laboratoires d’analyse menacent de cesser la transmission des données des tests de dépistage du Covid-19


Ils dénoncent ce qu’ils appellent un « rabot aveugle » du budget de la Sécurité sociale. Les biologistes ont annoncé mercredi 26 octobre qu’ils cesseront d’alimenter le fichier national des tests de dépistage du Covid (SI-Dep) à compter de jeudi.

Dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), les laboratoires d’analyses ont été sommés de revoir à la baisse les tarifs de leurs examens courants (hors tests de dépistage du Covid-19). Le gouvernement prévoit, grâce à cette mesure, de réaliser 250 millions d’euros d’économies en 2023.

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« Devant la surdité des pouvoirs publics, nous avons décidé de suspendre la transmission des données de dépistage sur la plate-forme SI-Dep à partir du 27 octobre », déclare à l’Agence France-Presse le président de l’Alliance pour la biologie médicale, Alain Le Meur.

Si les patients continueront de recevoir leurs résultats, « il n’y aura plus de suivi possible de l’épidémie », prévient-il. Les laboratoires ne seront pour leur part plus remboursés par l’Assurance-maladie – leur manque à gagner est évalué à 14 millions d’euros par semaine.

« Une rentabilité déjà élevée avant la crise »

La profession entend ainsi « envoyer un message » au gouvernement, qui n’a pas modifié son PLFSS, prévoyant « une baisse des tarifs par arrêté » à défaut d’un « accord présentant des économies significatives » avant le 1er février, à hauteur « d’au moins 250 millions ».

« Nous assumons de demander des efforts aux laboratoires de biologie », a répété le ministre des comptes publics, Gabriel Attal, mardi au Sénat, justifiant la mesure par « une rentabilité déjà élevée avant la crise » et encore accrue par un surcroît de plus de 7 milliards « de chiffre d’affaires lié aux tests » depuis deux ans.

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Les biologistes ont pourtant proposé de limiter la ponction à la seule année 2023, au titre des profits provenant du surcroît de leur activité dû au Covid-19. « D’accord pour une contribution exceptionnelle, mais pas pour un rabot totalement aveugle », résume M. Le Meur, qui prévient que les biologistes sont « capables d’aller plus loin », jusqu’à « une grève si le gouvernement ne [les] comprend pas ».

L’examen du budget de la « Sécu » à l’Assemblée, interrompu par l’usage du 49.3 sur la partie « recettes », a repris mercredi soir sur le volet « dépenses », où figure l’article contesté.

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Le Monde

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Written by Stephanie

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