Un printemps doux, des vagues de chaleur dès le mois de mai, un été caniculaire et désormais un épisode de chaleur automnal… En cette année 2022, le thermomètre a chauffé et est très souvent resté au-dessus des normales de saison.
31°C attendus à Mont-de-Marsan (Landes) ce jeudi, 30°C à Biarritz (Pyrénées-Atlantiques), 29°C à Bordeaux, 24°C à Nantes (Loire-Atlantique) et tout de même 22°C à Lille (Nord). Cette fin de semaine s’annonce anormalement douce, à l’image du mois d’octobre: il devrait être, et de loin, le plus chaud jamais enregistré en France, dépassant de plus de 1°C celui de 2001, jusque-là détenteur du record.
Un épisode de chaleur tardif qui surprend d’autant plus qu’il intervient après un été de tous les records et un printemps très doux. “Avec le réchauffement climatique, les étés empiètent sur l’automne et le printemps”, résume auprès de BFMTV.com Christine Berne, climatologue à Météo-France.
Car le phénomène n’est pas limité au mois d’octobre: depuis début 2022, la France a connu des températures supérieures aux normales de saison près de trois jours sur quatre.
“Depuis le début de l’année, seuls janvier et avril ont été normaux ou frais”, complète la climatologue.
Le graphique ci-dessous présente ainsi l’écart entre l’indicateur thermique national et les normales de saison depuis le début du mois de janvier. En rouge figurent les périodes au-dessus des normales, en bleu celles en-dessous.
Le dérèglement climatique en cause
À l’aune du dérèglement climatique, on observe depuis plusieurs années un allongement de la période chaude de l’année. Et cette extension s’effectue, de fait, au détriment des autres saisons, entraînant un hiver de plus en plus court.
“Il ne sera pas surprenant dans les décennies à venir d’avoir des vagues de chaleur en avril, en mai ou en octobre”, affirme Christine Berne.
L’année 2022, exceptionnelle sur le front de la chaleur, apparaît ainsi comme un avant-goût des années futures avec des étés plus chauds et des hivers plus doux et moins enneigés.
