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En pleine crise énergétique, le gouvernement détaille des dispositifs d’aide aux entreprises élargis et simplifiés


Le ministre français de l’économie et des finances, Bruno Le Maire (à gauche), et la première ministre, Elisabeth Borne, tiennent une conférence de presse pour annoncer des mesures visant à alléger la pression exercée par la hausse des prix de l’énergie sur les collectivités, les entreprises et les services publics, à l’hôtel Matignon, à Paris, le 27 octobre 2022.

Simplifier, encore et toujours, et ratisser plus large, pour « aller chercher tous ceux qui échappent au bouclier tarifaire » réservé aux particuliers et aux toutes petites entreprises. Pas moins de trois ministres – Bruno Le Maire pour l’économie, Agnès Pannier-Runacher pour la transition énergétique et Christophe Béchu pour la transition écologique et la cohésion des territoires – se sont retrouvés, jeudi 27 octobre à Matignon, autour de la première ministre, Elisabeth Borne, afin de présenter les nouveaux dispositifs visant à réduire les factures d’électricité des entreprises, des collectivités locales et d’autres associations.

Tous sont conscients que le système d’aide en vigueur est « encore trop complexe », comme l’a reconnu la cheffe du gouvernement, et que les mailles du filet, trop lâches, laissent bon nombre d’acteurs désemparés face à des coûts qui explosent. La Confédération des petites et moyennes entreprises, notamment, agite depuis la rentrée le chiffre de 150 000 entreprises « en danger de mort », trop grosses pour bénéficier du bouclier tarifaire réservé aux structures de moins de dix salariés, et trop peu consommatrices d’énergie pour jouir du statut d’énergo-intensives ainsi que des aides qui vont de pair.

Pour ces entreprises – boulangeries, PME industrielles, restaurateurs, mais aussi associations, collectivités territoriales et établissements publics –, un « amortisseur électricité » sera mis en œuvre à compter du 1er janvier 2023, lorsque les sociétés qui ont renégocié leur contrat verront les nouveaux tarifs s’appliquer.

« Donner de la visibilité » aux acteurs en difficulté

Cet amortisseur, calculé au cas par cas lorsque le prix de marché de l’électricité négocié dans un contrat se révèle supérieur à 325 euros par mégawattheure – sur la part non couverte par l’Arenh (accès réglementé à l’électricité nucléaire historique) –, pourra conduire à diminuer le tarif global d’une centaine d’euros pour les contrats signés aux prix les plus élevés, a précisé Mme Pannier-Runacher.

« Cela permet d’écraser une partie des prix pour les entreprises qui ont conclu des contrats au moment où les tarifs se sont envolés », a-t-elle expliqué, citant par exemple des renégociations à 800 euros le mégawattheure. Ce dispositif, négocié avec les fournisseurs d’énergie, sera entièrement « automatique » et s’appliquera directement sur la facture, a vanté le gouvernement.

La deuxième mesure, qui concerne les entreprises de taille intermédiaire et les très grandes sociétés, consiste en une « simplification drastique » du guichet mis en place à la rentrée et ce, à compter du 15 novembre. Pour bénéficier des aides, les entreprises devront satisfaire à des critères moins rigoureux que ceux actuellement en vigueur. Ainsi, il faudra que la facture d’électricité ait augmenté de 50 % (et non plus de 100 %), que le coût de l’énergie représente 3 % du chiffre d’affaires à la fin de 2022 (et non plus à fin 2021), et, enfin, que le surcoût se traduise par une baisse significative de l’Ebitda (bénéfices). De plus, le plafond des aides va doubler, passant à 4 millions, 50 millions ou 100 millions d’euros, suivant la taille de l’entreprise.

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Written by Stephanie

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