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La dernière cité maya à avoir résisté aux Espagnols livre de nouveaux secrets



En juin 2022, sous l’égide du ministère de la Culture du Guatemala, un grand projet de fouilles archéologiques a débuté sur le site de Tayasal. En plus d’être un site archéologique conséquent en taille, il s’agit surtout de la cité qui a résisté le plus longtemps aux Espagnols les repoussant pendant plus de 170 ans. Les dernières fouilles révèlent des découvertes passionnantes dont des sépultures et des balles de plomb.

Tayasal est un site archéologique de grande ampleur qui était un épicentreépicentre urbain monumental composé de diverses constructionsconstructions de grande taille. Grâce aux travaux archéologiques et à l’imagerie, les chercheurs ont tenté de reproduire visuellement l’ancienne cité. Ils concluent, au regard des recherches, qu’elle était composée de monticules surmontés de temples, ou encore de pyramides, sans oublier des centres administratifs ou encore un observatoire astronomique. Dans cette ville vivaient les Itzá, une branche spécifique du peuple maya à l’organisation sociale très complexe. Le terme Itzá se retrouve dans divers noms comme le site de Chichén Itzá, au Mexique, ou encore le lac de Petén Itzá qui jouxte le site de Tayasal connu aussi sous le nom de Tah Itzá. La monumentalité du site n’est pas sans rappeler un autre site emblématique du Guatemala, celui de Tikal aux célèbres pyramides qui sortent du haut de l’épaisse jungle.

Le site du parc archéologique Tayasal. © Ministère de la culture du Guatemala

Des découvertes prometteuses

Au cours des derniers mois, les archéologues travaillant sur le site du parc archéologique ont mis au jour diverses structures permettant de mieux comprendre l’organisation spatiale de la cité, et la présence d’un puits permet de mieux se figurer l’alimentation en eau de certaines zones de la ville. Des objets de belle facture ont été trouvés également, à l’image de céramiques ornées ainsi que des sépulturessépultures et des balles de plomb d’origine espagnole. Il n’y a aucun doute que ces fouilles en cours vont apporter de nombreux indices pour mieux comprendre l’histoire du lieu, et surtout de ses anciens habitants. Des informations et des objets qui rejoindront probablement les collections du musée actuel local, le Museo Regional Mundo Maya.

La ville de Tayasal qui a existé de 800 avant notre ère à 1697 a pu résister aux divers envahisseurs grâce en partie à son environnement. Au cœur d’un écrin de jungle, cette barrière naturelle difficile à franchir pour les non natifs a été en faveur des habitants locaux. De plus, un détail de l’environnement n’est pas anodin, un gigantesque trou d’eau au milieu des arbresarbres. Il ne s’agit pas d’un lac mais d’un cénotecénote, un gouffregouffre rempli d’eau à la fonction toute particulière dans le monde maya. Le mot dz’onot signifie puits sacré, et la fonction politique et surtout religieuse de ces espaces aquatiques naturels n’est plus à démontrer dans le monde maya. Preuve que Tayasal était une grande cité.

Un grand projet touristique et culturel

L’objectif du gouvernement guatémaltèque est de donner au site de Tayasal et à sa région un nouvel essor, en particulier touristique. Le projet combine la valorisation du parc archéologique et du discours scientifique au sein de cette forêt luxuriante locale qui abrite de nombreuses espècesespèces animales et végétales. L’idée est également de mettre en lien les différentes cités du monde maya au Guatemala pour mieux comprendre leurs ressemblances, leurs différences et surtout leurs chronologies respectives.

Le site de Tayasal est plein de promesses pour mieux comprendre les croyances des Itzá sur place, mais également leur résistancerésistance face aux armées espagnoles. Quant aux analyses des sépultures et des dépouilles, elles pourront permettre de mieux saisir les différentes maladies qui pouvaient toucher les habitants et bien d’autres informations si l’état des ossements le permet.

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Written by Milo

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